C’est ce 22 juillet que les fans de Communic pourront courir acheter le troisième opus du combo norvégien. Beaucoup d’attentes reposent sur la galette de la bande à Oddleif Stensland et pour cause, les trois premières offrandes du groupe on su séduire un grand nombre d’auditeurs dans le milieu du Metal. A la frontière entre le Death Metal et la musique progressive, Communic se forge son univers depuis 2003, sous la bannière du tout puissant Nuclear Blast.

Mais trêve de beaux mots, place à la musique ! C’est vraisemblablement ce que le groupe cherche aussi à nous dire dès l’introduction de The Bottom Deep qui s’ouvre avec le titre Facing Tomorrow, véritable hymne à la puissance musicale. De très gros riffs de guitare sont présents pour donner une gifle à l’auditeur dès l’entame de l’heure musicale qui va suivre. Avec un son plus lourd que pour les anciennes productions Communic frappe fort et fixe la barre assez haut !

On s’attend donc pour la suite à un album plus pêchu encore mais dès la deuxième piste, après une introduction lourde sur un tempo plus lent, le groupe choisit de calmer le jeu. La place est laissée au chant qui peut alors s’exprimer et donner de l’intimité à l’ensemble. Ce qui sera d’ailleurs le cas pour une bonne partie de l’opus. La force de Communic résidant dans cette recette fort simple: des gros riffs d’une efficacité redoutable laissent place à des ambiances plus sombres, plus intérieures qui ne rendent les refrains que plus puissants et dévastateurs ! En ce sens, le groupe ne s’éloigne donc pas vraiment de ses origines. Une fois de plus également, l’album comporte peu de pistes mais d’une durée oscillant entre 5 et 7 minutes et toujours avec ces fameux temps forts et faibles.

Là où Communic risque de commettre un faux pas c’est donc bien ici, dans une formule qui se répète d’une façon trop systématique aboutissant à un album monotone et plat. Mais heureusement ce piège sera ici évité. Essentiellement grâce à la qualité des riffs partout présents et dont Destroyer of Bloodlines constitue un excellent exemple. Aidés par une production remarquable et un gros travail sur les voix, Communic séduit donc une fois de plus. Seul regret, l’absence d’un ou deux titres véritablement plus lents qui auraient pu constituer de véritables bouffées d’air et qui auraient permis de rajouter l’une ou l’autre piste à un album dont on reprendrait bien un petit morceau ! Seules les deux minutes de conclusion offertes par le titre éponyme de l’album répondront à ce critère d’une façon assez anecdotique.

Au final on trouve donc peu de choses à dire sur cet opus. Le combo suit ici la voie qu’il s’était tracé et ne change pas foncièrement de recette. Autrement dit, si vous n’avez pas apprécié le style du groupe sur ses trois premières créations, pas la peine d’attendre un changement. A l’inverse si le style de Communic vous parle (ce qui semble essentiel avec un tel nom…) The Bottom Deep saura confirmer votre intérêt pour la formation qui partira cet été sur les routes pour défendre ses notes. On remarquera enfin la belle pochette de l’album qui illustre assez bien le contenu musical de celui-ci. Un bon CD donc, simple, efficace, techniquement très au point, avec ses quelques défauts au niveau de la régularité mais qui saura vous faire Headbanger suffisamment que pour figurer parmi les productions réussies de l’année 2011 !

Rom’