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Mais qu'est-ce donc que cette faute d'anglais ? Dans ma jeunesse, pourtant pas si lointaine, il m'avait semblé pourtant avoir appris que le possessif, dans la langue de Shakespeare, suivait une règle bien particulière : « 's » seulement pour une personne. Or « Chainsaw » désigne une tronçonneuse, vous avez déjà discuté dans un bar autour d'une bière avec une tronçonneuse vous ? Moi jamais par conséquent la bonne formule aurait du être : The Law of the chainsaw. Passons, nous ne sommes pas là pour faire un test d'anglais mais pour juger les performances des Espagnols sur leur debut album (décidément, j'ai le don de faire des ouvertures de groupes en ce moment !). Les Hispaniques donnent dans un Thrash produit par Timo Tolkki, et oui le monsieur s'est chargé de la prod d'un groupe plus extrême que Révolution Renaissance !

Les Madrilènes appuient leur musique sur un thrash techniquement plutôt bien mené et saupoudré de mélodies groovy (« Rebel On The Way »). Néanmoins Infernoise applique un style classique et qui a déjà fait ses preuves dans le monde du métal. Le groupe combine des éléments assez intéressants dans ses lignes mélodiques comme des légers breaks, des solis ou des rythmes plus oppressants pour mettre en évidence leur musique (« Hellrider »). Mais en définitive, il manque le zeste de personnalité qui fait la différence, en effet le combo n'arrive pas à s'approprier les titres aussi contradictoire que ça puisse paraître. Le morceau « The Chainsaw's Law » montre une direction panteresque dans la manière de composer et dans l'interprétation. En fin de compte, le jugement est sans appel car on aboutit soit sur une imitation de thrash métal de la dernière décennie soit sur du mauvais métal insipide et sans saveur avec des restes de chansons peu engageantes.

Néanmoins, les bad boys de la plaine ibérique n'ont pas peur du grotesque et vont jusqu'à molarder un glaviot sur « Ritual », quel est l'intérêt de tout ça ? Bref, les Espagnols emploient de la musique clichée, contenant des riffs peu inspirés, des solis répétitifs et substantiellement rébarbatifs. Leur musique sent le renfermé tellement que ce n'est pas frais (« Snakebite »). Et lorsque les titres se hissent à un rang plus élevé, on se rend compte que finalement le groupe a fait du neuf avec du vieux. Vocalement, Rown Houland manque affreusement de charisme, encore une fois son timbre ne marque pas par sa particularité ou une quelconque once d'identité musicale. Le chanteur préfère apparemment sortir des « Fuckin' bastard » pathétiques ou encore des « Motherfucker » et autres « Stupid Bitch » (« I 'm The Motor ») pour essayer de palier son manque de maitrise du growl. Le frontman semble être en déficience au niveau de ses cordes vocales et tente de se rassurer par ces jurons.

Tous ces éléments concourent à ce que la tracklist revête une caractéristique inévitable : l'ennui. The Chainsaw's Law est d'un chiant pas croyable, c'est à se demander ce qu'on a fait au monde pour mériter ça. « Crossing The Valley Of Dead », « I'm The Motor » ou « Helltrain Co. » sont un panel de ce qui est de plus mauvais dans la musique. Le sempiternel couplet, refrain, solo est respecté enfonçant gravement Infernoise dans son manque d'originalité et souligne la médiocrité. Vous l'aurez compris, cet album ne marquera pas les esprits de manière indélébile... Enfin si, maintenant je saurais qu'il y a un groupe en Espagne qui a pondu une véritable catastrophe en matière de thrash, et là on peut se permettre d'écrire trash métal. En plus d'être mauvais en anglais Infernoise est aussi déplorable en musique, l'homogénéité soporifique aura eu raison de moi, mais comme dit la fable de la Fontaine, « on ne m'y reprendra plus ».


- ĦĐ -

0 Comments 30 octobre 2008
Whysy

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