Le folk métal est style populaire dans les pays d’Amérique latine depuis que les espagnols de Mago de Oz portent cet étendard lors de leurs tournées dans les terres ibériques. Dès lors, on voit émerger des groupes talentueux comme Tuatha De Danann au Brésil qui se révèle peu à peu comme les outsiders de la scène Folk Métal. Skiltron, eux, sont argentins et se sont formés en 2004. Le jeune groupe aura donc beaucoup à fournir afin de pouvoir rivaliser avec la scène Folk Metal et s’y faire une place.

Et je ne croyais pas si bien dire, moi qui pensais en voyant une promo de folk métal arriver par chez nous que j’allais être gratifié d’une musique joyeuse, entrainante et fédératrice, soit l’essence même du Folk Métal. Et bien non, car si le groupe s’intéresse aux batailles à l’écossaise et tente de restituer leurs atmosphères, ce n’est pas pour autant qu’il parvient à nous fournir un tableau satisfaisant.
En effet, le plus gros défaut de cet album est, je crois, ses paroles qui nous abreuvent de clichés tels que « I Am Like The Steel, I Am Really Impossible To Break » sur The Crusade ou de parties risibles comme  « We Charge Now, Over Them Now, We Charge Now » de Stirling bridge. Bon j’arrête de vous torturer je crois que vous avez compris tout comme moi que le groupe aurait mieux fait d’écrire en espagnol même si cela risquait de réduire la portée internationale de leur musique et leur aurait peut-être valu des comparaisons avec Mago De Oz, quoique ?? On en est loin de la qualité d’un Mago De Oz, mais alors à milles lieues, le seul point commun serait la petite flûte irlandaise de Sixteen Years After et Pagan Pride.
Passons, la production est comme pour beaucoup de groupes débutants, pas géniale, on ne décolle pas la chaise et on écoute de marbre les mélodies sensées nous faire danser le verre de bière à la main, on ne remarque pas les rythmiques sensées appuyer les batailles. On a l’impression en fait que s’il y a une armée en guerre et bien elle ne rencontre jamais personne, même les chœurs à fonction fédératrice ne le sont pas. Quand à la musique de manière générale, elle n’est pas très originale et on pensera parfois au pot’yrompt mes dents (ceux qui ont écrit un truc qui dit 666 the number of the beast). La guitare possède un son qui ne me convient pas, trop léger, trop… ou peut-être pas assez puissant surtout, pour cause la production une fois de plus.
Les vocaux non plus n’arriveront pas à nous ébranler, on pensera subrepticement à Bruce Dickinson pour quelques vocaux crachés, mais la comparaison s’arrête là.
En fin de compte la seule chose que j’aime bien c’est les petites mélodies celtiques qui sont mal mis en valeur par la production mais qui sont quand même plus sympa que le reste.

Vous l’aurez compris, ce n’est pas aujourd’hui que vous commanderez un disque de Folk pour venir étayer votre discothèque métal. Mauvaise production, musique pas très originale et surtout textes risibles font de cet album un écueil à éviter pour tout acheteur.

Dreamer