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Infatigable, Magnus Karlsson est de retour après le Allen/Lande – The Revenge, Planet Alliance et autres Starbreaker, le guitariste suédois décide d’en remettre une couche avec The Codex, sorti lui aussi chez Frontiers Records. A croire que le label ne lui refuse plus rien.

Et rien d’étonnant quand l’on voit le line-up de cet album, il y a de quoi attirer les foules. Déjà le très renommé M.Karlsson, mais encore le batteur omniscient de Suède, j’ai nommé Daniel Flores qui lui aussi est un sur-actif certifié. Linus Abrahamson que je vous avoue ne pas connaître même s’il officie sur la scène prog suédoise dans un groupe nommé Mister Kite chez Lion Music ; et enfin Last But Not LeastMark Boals, ayant lui aussi sorti une tripoté d’albums, que ce soit en solo, avec Malmsteen ou avec Ring Of Fire.

Ce que nous propose ce charmant collectif c’est un album rempli jusqu’à la gueule, avec pas moins d’une heure neuf de musique et une douzaine de titres resplendissants du savoir-faire de ces musiciens.
Dans ce genre de projet on peut souvent se poser la question de l’identité de la formation, chaque membre ayant son style bien à lui. Ici, autant ne pas vous le cacher, on a du Magnus Karlsson et on fera facilement le lien avec ce qu’il a composé pour Allen/Lande. On a donc ici un album de Power, discrètement agrémenté de touches progressives au niveau des rythmiques, qui se focalise sur les mélodies et son chanteur comme c’était, d’ailleurs, déjà le cas chez Allen/Lande.
La production est évidemment très propre, lissée, mettant parfaitement en valeur les mélodies et les ambiances distillées par les claviers de Magnus Karlsson. Les ambiances sont d’ailleurs assez classiques, c’est du Karlsson, le début de Raise Your Hands vous rappellera certainement quelque chose. Les nappes de claviers sont utilisées pour embaumer l’ensemble d’un aspect assez aérien, ce qui colle au chant puissant et relativement haut de Boals.

Les chansons ont des tempos très heavy, ne basculant pas dans le speed, même si c’est ce que l’on attendait pour la première piste Beyond The Dark qui semble s’envoler au son de la guitare et des claviers de Karlsson qui se prend au jeu de parties virtuoses. Quoiqu’il en soit, les soli de Karlsson sont connus pour être suffisamment recherchés pour ne pas sombrer dans la pure démonstration technique. On pourra d’ailleurs les retrouver un peu de partout sur l’album et pas forcément à l’endroit où on les attend.
Quand je parlais d’introduction de touches progressives, pour vous le prouver il suffit d’écouter les rythmiques saccadées qui clairsèment cet album, je ne citerai que Whole Again qui est tout à fait représentative, d’autant plus que celle-ci nous livre une belle progression, avec calme, montée en puissance, solo, et retour au calme. On retrouvera aussi un jeu d’ambiances similaire avec Dream Makers qui se prive ponctuellement de sa guitare pour mieux revenir en force et ainsi créer une musique profonde et non pas un magma mélodique informe.

Homogénéité relative des structures, approche musicale focalisant constamment sur le chant font bien sûr de cet album un pavé assez homogène qui pourra être indigeste à ceux qui se lassent des hymnes car ici on a quasiment que ça. On verra tout de même s’immiscer des variations avec des chansons très heavy, où la guitare reprend le devant de la scène avec Toxic Kiss, Mistress Of Death au son bien gras.

On a également des gros refrains comme celui de Garden Of Grief qui n’aurait pas dénoté sur le dernier Allen/Lande. Celui de Mistress Of Death nous livre également quelques belles harmonies entre chant et guitare, il me rappellera d’ailleurs quelque peu le dernier Mind’s Eye.
Inutile de vous dire que Mark Boals chante bien, mais, petit bémol, les refrains aussi bien composés soient-il tournent plus ou moins toujours autour du même genre de ligne de chant.

Ceux qui ont apprécié les volets d’Allen/Lande devraient apprécier cet album, le seul inconvénient est qu’il manque encore un peu de contrastes, et avoir deux chanteurs dans Allen/Lande facilitait un peu cela. C’est propre, c’est lisse, mais ça manque encore d’affirmation pour faire de cet album un indispensable.

Dreamer

0 Comments 19 novembre 2007
Whysy

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