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-Where are we Iras !? -We are at the doorway of hell… -Can you…can you see ? -No! But we must! Press! On! -What is that ? … Il semble que Rhapsody of Fire n'ait pas chômé, à part se débattre avec des démêlés judiciaires, pendant les 4 ans séparant Triumph of Agony et The Frozen Tears of Angels. Seulement 6 mois après la parution de ce dernier, Staropoli et Turilli récidivent avec une nouvelle parution sous forme, cette fois-ci, d'un mini-cd intitulé The Cold Embrace of Fear - A Dark Romantic Symphony. Alors que la dimension très ‘musique de film’ adoptée avec la nouvelle Saga a été tempérée sur ce dernier album pour un résultat plus musclé et apprécié, cette nouvelle offrande est annoncée comme une nouvelle étape dans la poursuite de l’autonommé « Film Score Metal ».  Ce qui doit être clarifié d’entrée de jeu, c’est que ce mini-cd bénéficie d’une approche entièrement nouvelle et originale de la part du groupe culte italien. The Cold Embrace of Fear est en quelque sorte, et au dire du duo au cœur du groupe, qu’une seule longue pièce de 35 minutes, divisée en 7 actes dont les longueurs respectives varient énormément. Pourtant, l’artifice de la pièce fleuve fragmentée sur un album complet n’a rien de nouveau. Non, ce que Rhapsody of Fire introduit ici, l’innovation qui justifie à elle seule la publication d’un mini-cd juste après un album, c’est l’approche narrative poussée à l’extrême. Pour apprécier cette nouveauté, un petit retour en arrière est nécessaire. Dans la première Saga, clôturée par Power of the Dragonflame, l’histoire était introduire à l’auditeur essentiellement par les paroles, certes, mais par les textes narratifs présents dans les livrets, signés de la main du personnage d'Iras Algor en personne. Avec l’amorce de la seconde saga, le rôle de porter la narration avait été confié en grande partie à Christopher Lee, qui apparaît encore ici soit dit en passant. Cette fois-ci par contre, l’essentiel du concept de l’histoire est porté par des acteurs, et l’histoire s’apprécie en temps réel comme dans un film. Vous l’aurez deviné, l’effet est bluffant et pour la première fois, on a vraiment l’impression d’écouter un film…sans l’image.  -Are any injured…are you well my friend? -Yeah.. yeah.. -Iras ? -A lonely mantle…and behind it a secret place. Prepare for what lies behind… Narrativement donc, cette Dark Romantic Symphony qui n’as de romantique que le nom a évidemment lieu juste après les événements de The Frozen Tears of Angels. The Order of the White Dragon, équipée de héros menée par nul autre qu’Iras, arrive enfin à Har-kuun, après avoir traversé la dangereuse passe de Nair-Nakaan. Dans cette ancienne forteresse gelée, ils espèrent trouver l’Eriam’s White Book, qui contient les textes sacrés des anges et qui permettra de stopper la résurrection de Nekron. Les 7 actes alternent donc des passages narratifs, symphoniques et plus métal, qui permettent d’apprécier l’histoire dépeinte par le jeu sans faille des acteurs anglais. En effet, l’effet aurait été plus cocasse qu’épique si les voix utilisées avaient eu un accent italien! Ainsi, les actes 1, 2, 4 et 7 sont essentiellement axés sur le narratif, les talents de composition de musique symphonique de Staropoli et Turilli appuyant avec merveille les ambiances nécessaires, amplifiant chaque revirement (si vous êtes perspicaces, vous devinerez de quoi je parle) et créant chaque fois les effets épiques que vous pourriez attendre du cinéma fantastique hollywoodien. On surprend aussi des ambiances très gothiques supportées par un chant féminin qui ne peut que rappeler Queen of the Dark Horizons, tel un clin d’œil à Rain of a Thousand Flames, le dernier mini-cd en date, qui avait été lui aussi une occasion pour le groupe d’expérimenter.  -A black dragon, made of stone, stood guard over it, threatening with outstretched wings. As I drew closer my heart pounded, but I cast off my fear…In the next instant ...  Musicalement, la pièce de résistance de l’album ne peut être que l’acte 3 : The Ancient Fires of Har-Kuun, pièce fleuve de 15 minutes alternant passages mid-tempo, refrains explosifs et sections plus lentes chantées en Italien. On doit tout de même regretter son riff de début très mou et l’alternance parfois un peu décousue des diverses sections. En effet, la pièce n’est pas construite comme une suite évolutive de plusieurs sections culminant en une finale explosive : ce qui avait été fait, par exemple avec Gargoyles, Angels of Darkness. Ici, les 3 ou 4 sections principales, dont une pouvant faire office de refrain, s’alternent et leurs différences en sont amplifiées. Le résultat est parfois un peu indigeste et l’effet épique en est handicapé. Mentionnons toutefois que le côté Power symphonique très épique de Rhapsody n’est pas mis de côté avec l’acte 6 : Eriam’s lost Secrets. Alors que le couplet en mid-tempo ne peu que rappeler The March of the Swordmaster, le refrain est très fédérateur et très épique, avec son abondance d’effets symphoniques et de sections de cuivres. Le jeu de Turilli n’est cependant que peu présent à l’exception de quelques duos avec Patrice Guers et d’un solo à la fin de l’acte 3, qu’il cèdera de manière assez classique à son collègue aux claviers.  -As I lay wounded, an incredible pain shooting through my head. I saw Dargor, struggling with him. He won, but before dying, the (…) was able to tear some pages out of Eriam’s book. Then, everything turned. To black... Évidemment, qui dit mini-album axé sur l’aspect narratif et la musique de film sera synonyme de déception chez ceux qui ne recherchent que l’énergie brute du Power symphonique des débuts du groupe. Néanmoins le résultat est assez réussi pour un mini-cd, en grande partie grâce aux acteurs jouant les personnages. Pour la première fois depuis l’introduction du terme, je dois avouer que le Film Score Metal me plaît. Pour la première fois, l’écart entre les compositions de Turilli et Staropoli et la vraie musique de film est imperceptible et ce, en réussissant à y intégrer des éléments métal. À mon humble avis donc, Rhapsody prouve avec leurs deux offrandes de 2010 qu’ils maîtrisent l’amalgame de leurs racines et de leurs nouvelles orientations. J'ai déjà hâte au prochain!  -When I regained consciousness, I could see Dargor. And around him, a mantle of snow. Ho! Friends of the beloved lands, we had survived! Though wrecked with pain, I called for the precious, magic book. I opened it…

0 Comments 19 octobre 2010
Whysy

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