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Beaucoup de philosophes ont planché sur la quête du bonheur, au final les modèles proposés se révèlent de natures opposées. Epicurien ou stoïcien ? Quoiqu’il en soit j’ai un élément de réponse à cette quête, devenez mélomane open minded et extasiez-vous devant le perpétuel renouvellement de l’art musical. Car le groupe dont je vais vous parler aujourd’hui vient apporter sa pierre à l’édifice en proposant une musique métisse. Il se nomme Pure Reason Revolution (Cf, Kant – Critique de la raison pure).

Pure Reason Revolution dévoile à celui qui, comme moi, découvre le groupe avec The Dark Thrid un univers mêlant gracieuses mélodies et des voix sublimes.  Il ne faut pas longtemps à l’auditeur pour savoir s’il adhère à l’univers musical de The Dark Third. Inside Out Music ne pouvait donc se résoudre, en sa qualité de label prog de référence,  à laisser passer un tel groupe.

La musique du groupe présente des mélodies frêles, dénudées et gorgées de sensibilité. Ici les grosses distorsions sont loin d’occuper le devant de la scène. On leur préfèrera des sons sonnant plus rock. Mais quoiqu’il en soit ce qui saute aux oreilles quand l’on écoute The Dark Third c’est le talent dont a bénéficié le songwriting. La batterie parait la plupart du temps assez légère et effacée laissant les mélodies reines, celles-ci sont d’ailleurs appuyées sporadiquement par de discrets violons.

Les chants féminin et masculin pratiquent des jeux vocaux agréables, les voyants s’accorder, s’harmoniser pour pousser encore un peu plus loin l’aspect mélodique du groupe. En effet, presque tous les musiciens, à l’exception du batteur, apportent leur pierre à l’édifice vocal.
La musique dans son ensemble tire partie des influences de groupes comme Pink Floyd pour son côté très atmosphérique, et de formations plus récentes et rock comme Radiohead ou Porcupine Tree. On pensera d’ailleurs à ce qu’aurait donné la voix de Steven Wilson à l’écoute de The Exact Colour.
C’est donc sans complexe que Pure Reason Revolution combine des influences aussi diverses que la pop, la musique atmosphérique à des structures éminemment progressives.

L’émotion est une constante sur cet album, la mélodie n’étant que son biais. Mais si le groupe semble privilégier un univers relativement lent et fragile, l’album ne manquera pas de folie, de retournements de situation qui laissera l’auditeur admiratif.
Les refrains sont sans doute la cerise sur le gâteau car le groupe ne courbera pas l’échine et se montrera irrémédiablement talentueux. C’est d’ailleurs ce qui frappera l’auditeur avec une chanson comme Goshen’s Remains, qui après une conséquente introduction atmosphérique et instrumentale comme Aeropause, nous présentera le groupe sous son aspect vocal.
Ma chanson préférée restera peut-être The Twyncyn / Trembling Willows pour ses différentes variations et son refrain duo entre la bassiste Cloe Alper et Jon Courtney.

Vous l’aurez compris après moults démos et autres EP Pure Reason Revolution vient se placer parmi les grands groupes du rock progressif actuel. Que les amateurs de belles mélodies et non rockophobes jettent une oreille à cette petite merveille. N’ayez crainte, ça s’écoute et se réécoute toujours avec plaisir.

Dreamer

0 Comments 11 février 2007
Whysy

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