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The Divine Wings Of Tragedy sort en 1996, enfin 1997 en France exactement car bien sûr le Japon a encore été privilégié. Cet album est le successeur de The Damnation Game, celui-ci nous avait laissé béat d’admiration devant l’arrivée d’un nouveau chanteur assimilable à un messie, j’ai nommé Sir Russel Allen. La pochette de ce nouvel album est magnifique, un doux visage de femme et une rose (c’est beaucoup plus poétique que les pochettes de Maiden quand même). On entrevoit les masques, symbole de Symphony X, dans le vitrail qui orne le fond. Autant vous le dire de suite, la beauté de la pochette n’a d’égal que le contenu de cet album.  D’entrée de jeu, les américains attaquent très fort. Michael Roméo délivre des riffs progressifs ravageurs qui font une part de l’identité de Symphony X, le tout avec un son terriblement heavy (ESP oblige). On reste estomaqué devant une approche si directe que celle fournie par Of Sins And Shadows, ou par Sea Of Lies avec une basse bien présente et à la hauteur au sein de ce groupe de virtuoses. Au-delà des rythmiques, originales et percutantes, Symphony X a entrepris le mariage de ses sons puissants agressifs, virils, masculins, avec des mélodies fraîches, sensuelles et féminines.  L’union se fait aussi bien au sein de chansons agressives lors des battles clavier/guitare qu’à l’intérieur de chansons où tout est douceur tel que The Accolade ou bien sur la non moins magnifique Candlelight Fantasia. Ces deux chansons rivalisent de sublime grâce au travail d’ambiances tissées par maître Pinella, qui réalise des merveilles permettant aux compositions de Symphony X de tenir en haleine l’auditeur durant toute leur longueur. Symphony X prouvent qu’ils peuvent nous concocter des chansons prenant aux tripes. On verserait facilement quelques larmes sur cette magnifique ballade qu’est Candlelight Fantasia où les mélodies sont gorgées de feeling et la voix de Russel se voit explorer une facette plus doucereuse qu’à son accoutumée. Le bougre possède en effet une large gamme de chants, allant de ce chant doucereux à des chants plus triomphants ou plus hargneux. Ses interventions transcendent la musique du groupe et portent ainsi le coup de grâce à l’auditeur.  Souvenez vous, nous avions pu voir dans les précédents albums un fort accent néo classique. Et bien loin de disparaître, l’aspect néo classique se réduit quelque peu mais trouve cependant toujours sa place au sein de la musique du groupe. Ainsi, il sera le plus flagrant dans des morceaux comme Out Of The Ashes ou encore dans la très malmsteenienne The Witching Hour. C’est donc tout naturellement qu’on retrouve dextérité et richesse dans la musique du groupe. La batterie, comme la basse ou la guitare se conforment dans les extravagances des rythmiques progressives pour notre plus grand plaisir en nous éloignant des plans archi-classiques.  Le groupe nous compose des paroles écartées de tous clichés. Le groupe arrive d’un coup de maître à produire une musique parfaitement en phase avec l’âme des textes, comme le démontre Pharaoh. On retrouvera donc cette source d’inspiration qu’est la mythologie grecque avec The Eyes Of Medusa (Méduse est une des trois Gorgones, elle avait pour caractéristique d’avoir des yeux qui figeaient ceux qui les regardaient), et l’ancienne Egypte avec Pharaoh.  L’instrumentation a toujours été un des points forts de Symphony X et le groupe en fait acte une nouvelle fois en nous faisant grâce d’une odyssée musicale nommée The Divine Wings Of Tragedy. Ce trésor regroupe ce que le groupe fait de mieux en matière de mélodies et rythmiques, savamment agencées en une piste de plus de 20 minutes où comme lors d’un opéra, se lèveront plusieurs rideaux derrière lesquels les personnages revêtirons des aspects différents. Ambiances tyranniques, tristes ou plus joyeuses, il y en aura pour tous les goûts dans cette cavalcade de mélodies, déluge d’harmonies et cascades de notes. Une nouvelle fois on visite les contrées du monde Symphony X sans la moindre déception ni lassitude.  Symphony X signe ici un de ses plus beaux albums et s’impose au monde du métal progressif comme un groupe incontournable. Une production grandiose venant exalter mélodies, rythmiques, richesse et originalité, permet de ne pas en perdre une miette. Toute cette carte plutôt alléchante est de mise avec The Divine Wings Of Tragedy. Il est donc un incontournable et se verra ajouter à votre discothèque.  Dreamer

0 Comments 26 février 2006
Whysy

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