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Moins....
Moins puissant.
Moins heavy.
Moins mélodiquement riche.
Moins sympho.
Moins « hymnesque ».
Moins surprenant……
Hélas, c’est bien une addition de « moins » qui s’invite entre mes deux oreilles dés la première écoute de ce EDGE OF INFINITY, alors que j’ai encore en tête FABLE OF DREAMS, leur précédent opus. Mais de là à enterrer cet album après l’avoir assassiné avec une méchante note, non, c’est un pas que je ne franchirai pas. Si l’on fait abstraction de l’excellent FABLE OF DREAMS, on peut admettre que ce EDGE OF INFINITY est une oeuvre agréable à écouter, mais dont la durée de vie risque toutefois d’être limitée, faute de mélodies et de refrains réellement prenants ou mémorisables.
Idéal pour le métalleux devenu câlin après un été au chaud sur la plage, une question se pose inévitablement. Le public métal est-il vraiment encore la cible de LUNATICA ? N’ont-ils pas été tentés de s’ouvrir à un plus large public ( par exemple celui qui s’agite à coups de sms devant les clips de MCM) en proposant un opus plus lisse car dépourvu de toute aspérité métallique ? Parce que dés THE EDGE OF INFINITY, titre éponyme, on peut s’en douter. Mais quand déboule WHO ARE YOU, le doute est-il encore permis ? Calibré comme un possible hit radio, ce morceau popisant en diable semble avoir été composé par une Avril LAVIGNE shootée à la camomille.
Batterie, basse et voix sont mis en avant pour une succession de titres oscillant entre la ballade et le mid tempo, où claviers et guitares paraissent sous mixés.
Exit les refrains enthousiasmants qui jalonnaient FABLE OF DREAMS, les mélodies qui peuplent ce EDGE OF INFINITY risquent de peiner à vous arracher des cris d’extase. Même la ballade à deux voix SONG FOR YOU reste en deçà de FABLE OF DREAMS, LA ballade de l’album du même nom qui continue de m’arracher moult frissons. Pour ça, il faudra plutôt attendre la deuxième version d’EMOCEAN, où Oliver HARTMANN donne la réplique à Andrea et nous rappelle quel fantastique chanteur décidément trop peu employé il peut être.
Et c’est finalement à ce moment là que je réalise que la voix d’Andrea, bien que très jolie, ne produit pas suffisamment l’émotion pourtant si nécessaire sur des exercices qui en sont bien gourmands que sont ballades et mid tempos.
Alors au final un album qui peut apparaître pour l’auditeur comme une récréation, et qui, je l’espère, apparaîtra comme tel dans la jeune carrière de LUNATICA, de qui j’attends encore un vrai successeur à leur album FABLE OF DREAMS.
Bref, amateurs de jolies chansons bien faites, sans prise de tête et de risques, ce EDGE OF INFINITY est pour vous. Pour les fans de FABLE OF DREAMS, je ne peux que conseiller une pré-écoute avant de vous précipiter sur cet album.
Et si vous ne devez écouter qu’un titre, préférez la deuxième version d’EMOCEAN ( avec Oliver HARTMANN). PapaDuck.

0 Comments 09 août 2006
Whysy

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