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Coincée entre tout un tas de promos de gothic metal plus ou moins réussi, c’est avec une légère méfiance que j’insérais le cd dans ma platine, m’attendant à un truc entendu et réentendu des millions de fois. Et pourtant… Quelques minutes d’écoute suffisent pour créer la surprise et m’inciter à me pencher davantage sur ce groupe. Inconnu au bataillon jusqu’ici, WeltenBrand est originaire de la petite communauté du Lichtenstein et compte pas moins de six membres en son sein. Et c’est vrai que lorsqu’on écoute la musique du groupe, on se rend compte qu’il faut au moins ça pour produire quelque chose d’aussi beau.

  Bon on fait les présentations ? Au chant, on retrouve Dina Zembelli et Ritchie Wenaweser, en partie artisans de l’identité du groupe de par leur voix particulière (surtout celle de Ritchie). Aux claviers, indispensable dans la musique de WeltenBrand, Oliver Falk, membre fondateur et compositeur du combo. Au violon, omniprésent, Daniela Nipp, la deuxième demoiselle du groupe. Pour le côté metallique de la chose, voici Mario Jahnke à la batterie, et à la basse, Christian Sele. Et… ? me direz-vous, et bien c’est tout ! Pas de guitare ! C’est d’ailleurs pourquoi la musique du groupe est si dépourvue de metal et si particulière ! Car ne vous attendez pas à écouter du metal ! En effet, WeltenBrand c’est avant toute chose une musique gothique et atmosphérique !

  Dès les premières minutes, le groupe impose son style et son univers. Bienvenue dans le Royaume de Glaces régi par la Reine des Neiges… En effet, on a une musique très froide, très nordique, composée de chœurs féminins aigus, d’une voix masculine au timbre clérical qui alterne avec une douce voix féminine, d’instruments classiques au chant mélancolique, et d’une batterie très solennelle, le tout teinté d’une touche de modernisme qui évite l’aspect désuet que pourrait revêtir la musique.
D’un point de vue technique, The End Of The Wizard est très homogène, les morceaux sont en parfaite harmonie entre eux, manquant parfois de se confondre les uns aux autres, ce qui est un peu dommage. Mais il a un avantage à cela : contribuer à instaurer cette atmosphère glaciale et à la maintenir, chose pas forcément évidente à réussir. La musique de WeltenBrand est également dotée d’une incroyable profondeur, tant au niveau du son qu’au niveau de l’atmosphère dégagée. On croirait presque que l’album a été enregistré dans une cathédrale ! Pour cela, il faut avouer que la production est impeccable, mettant en valeur aussi bien les différents instruments que les voix.
Par contre, il est clair que le groupe ne cherche pas à faire montre de prouesses techniques. Bien au contraire, les mélodies sont assez sobres, peu développées mais incroyablement riches en émotions et extrêmement efficaces pour instaurer des ambiances. Peut-être cette capacité peu ordinaire à immerger l’auditeur dans un univers singulier est-elle due à la primauté du violon qui, chose rare, se révèle être un instrument à part entière, véritable support des mélodies à de nombreuses reprises, et dont la tendre complainte ne peut que vous bouleverser… A moins que ce ne soit le résultat d’un clavier très riche, aux multiples identités sonores, autre porteur des magnifiques mélodies, et empreint d’une triste douceur… Ou alors cela vient-il des refrains, magnifiques et puissants comme celui de Question By The Night Ghost ou de Bewitched Herds Boys ? Réflexion faite, ce doit être l’assemblage de tout ça qui rend le son de WeltenBrand si unique… Quoiqu’il en soit on se retrouve plongé au cœur d’une musique de qualité, travaillée, on ne peut plus riche émotionnellement et tout simplement belle.
  Le chant contribue également en grande partie à l’édification de la singularité du groupe. En effet, Ritchie possède une voix très particulière, plutôt douce et relativement grave. Dina, elle, est dotée d’une voix un peu moins originale, très apaisante et très éthérée, dans la lignée de celle de Claudia d’Estatic Fear, mais collant parfaitement à la musique du combo et en parfaite harmonie avec celle de Richie.
  Si vous désirez découvrir WeltenBrand de manière rapide (ce qui, soit dit en passant, serait dommage), voilà quelques morceaux qui m’ont particulièrement touchée. Bewitched Herds Boys parce qu’il est parfait pour entrer dans l’univers du groupe, plutôt accessible car assez dynamique, et qu’il possède un refrain et des mélodies magiques. Ensuite, j’ai également un faible pour Question By The Night Ghost car il est l’un des morceaux les plus bouleversants de l’album. Et jamais deux sans trois, jetez aussi une oreille à Foal In An Egg, pour la beauté et le travail de ses mélodies, et dans lequel rien n’est laissé au hasard.

 Pour terminer, je vous encourage vivement à écouter cet album lorsqu’il sera en écoute sur HeavyLaw car WeltenBrand est vraiment un groupe incroyable et dont la musique vaut le coup d’être écoutée ! Pour vous donner une idée, ça pourrait ressembler à un mélange de Summoning mais en en gothique et en moins metal, et de Forever Slave mais en mille fois mieux travaillé et en deux mille fois plus consistant. Evidemment, le groupe possède sa propre griffe et n'est pas une pâle copie des groupes précités ! Les mélodies sont dignes des plus beaux contes de fées nordiques et si vous recherchez des émotions, elles sont au rendez-vous ! Alors je vous laisse découvrir le groupe par vous-même et vous souhaite une excellente écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 27 juillet 2006
Whysy

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