« AnachroniA est un groupe de metal mélodique lillois dont la musique hallucinogène provoque un état de rêve éveillé »…C’est ainsi que se présente AnachroniA…
Bon ok, ils y vont un peu fort quand même sur ce coup là, nos petits français… Parce que je n’irais pas jusqu’à dire que je suis dans un rêve éveillé lorsque j’écoute leur musique, mais je dois bien avouer qu’ils ont un très très gros potentiel et que ce premier album, j’ai nommé The Endless Agony, frappe très fort.
Pour la petite info bibliographique, l’AnachroniA que l’on connaît est « né » fin 2003-début 2004, après avoir rencontré moult changements au sein du line-up. Puisqu’on en parle, AnachroniA c’est : Thomas à la guitare, Nathanaël toujours pour la guitare et pour les grunts, Amandine au chant principal, Anthony aux claviers, Sylvain à la basse et au chant, et DJP à la batterie. Leur premier opus, The Endless Agony , que je vais vous présenter, est sorti en 2004 mais son écriture s’est faite en plusieurs étapes et sur plusieurs années. Désolée, je reste vague parce que ce n’est pas très clair sur leur site… Et puis de toute façon ce qui nous intéresse c’est leur album, non ?
Enfin, dernière petite info notable, sachez que nos chers lillois ont ouvert le Metal Female Voices III ! Respect quand même ! Cela montre le talent indiscutable dont ils sont dotés !^^
Alors The Endless Agony, on y arrive. De manière générale, cet album a la pêche, les mélodies sont accrocheuses, variées, plutôt complexes, et très riches. Pour le style, je laisse l’étiquette de metal mélodique qu’ils ont adoptée car c’est sans doute ce qui leur correspond le mieux. Niveau chant, c’est une voix féminine qui domine, quelques fois accompagnée de grunts. Voilà pour la présentation globale.
On peut dire que cet album est un véritable petit bijou. Il est très accessible : j’entends par là qu’il n’est pas réservé à une catégorie d’auditeurs, il peut plaire aux fans de tout genre (tant que ça reste du metal bien sûr !). Il est ouvert car il n’est pas violent, ni agressif, mais reste quand même très rythmé, et il n’appartient pas vraiment à un genre… Même si quelques fois leur musique me rappelle le premier Macbeth, je dois quand même avouer qu’AnachroniA s’est forgé son propre style. Preuve en est : l’astucieuse Endless Agony qui frôle les onze minutes (chose rare pour un premier album), dans laquelle se suivent refrains accrocheurs, soli sympas, mélodies techniques, ambiances un peu sombres et même une reprise à la guitare de la mélodie de The Phantom of the Opera. Mais le charme d’AnachroniA, selon moi, réside surtout dans des morceaux tels qu’Around My World-part I ou  Time’So Long, qui, en étant d’une durée normale (5-6 minutes), révèle tout le talent des lillois. En effet, les mélodies sont complexes tout en restant fluides, la poésie et la musicalité des paroles se font bien ressentir et les refrains s’insinuent immédiatement dans votre petite tête pour ne plus jamais en ressortir… Mais la perle de l’album, c’est quand même la ballade Angels Cry…Toute en douceur, des paroles simples mais très belles et très touchantes, une guitare discrète mais qui accentue l’atmosphère de douce tristesse et c’est sans aucun doute sur cette chanson que la voix d’Amandine est la plus belle, qu’elle est la plus émouvante, la plus sensible… Car il faut bien l’avouer, la voix féminine reste le point faible de l’album… Même si elle est douce, la voix d’Amandine n’a rien de très original et gagnerait à prendre de la puissance car des fois elle est presque cachée par les instruments… De plus, sur certains passages, c’est limite si elle n’est pas nasillarde…Ce qui n’est pas super glop, vous en conviendrez… Mais c’est là la seule faiblesse que l’on peut trouver au groupe…
Pour terminer, petite astuce : quand se finie la dernière chanson, en vérité ce n’est pas la fin ! Si vous avancez la chanson jusqu’à 9 minutes 30 à peu près, vous pourrez entendre  Angels Cry juste au piano, ce qui a un rendu magnifique…
Je crois sincèrement que ce genre de groupe, tout à fait accessible, peut contribuer à développer et à populariser le metal en France… En tout cas, The Endless Agony est superbe, il gagnerait à être plus connu et si vous avez quelques petits euros à dépenser, n’hésitez pas une seconde !
Bonne écoute !:)

~ La Dame à la Licorne ~