Vous recherchez quelque chose ?

Amateurs de nouveautés, voici le groupe américain X Opus qui … non, en fait, les amateurs de nouveautés passeront ici bien vite leur chemin, en revanche, ceux qui aiment le réchauffé type papier calque, eux, seront servis !

A l'instar d'un groupe comme Legenda Aurea qui avec «Sedna» se livrait au plagiat de Nightwish, X Opus et son «The Epiphany» s'amuse au même procédé mais avec Symphony X, sur un peu tous les albums du groupe ci-dessus, d'ailleurs, mais «Paradise Lost» reviendra souvent en tête. Même les quelques breaks neo-classique nous feront penser à leurs ainés, c'est tout dire !

Sauf que n'est pas la bande à Romeo qui le veut, et à l'écoute de ce premier brûlot, on comprend bien vite pourquoi ! Les titres trainent en longueur et ne proposent rien de bien intéressant que Symphony X n'a déjà proposé, avec une production qui n'est clairement pas à la hauteur de ce que l'on aurait pu attendre n'apportant aucun relief à un ensemble qui pourtant est déjà bien plat, linéaire et monotone comme ce n'est pas permis, une batterie sonnant plus mécanique qu'une boite à rythme (mais si ça se trouve c'est une boite à rythme), et absolument rien de bien marquant dans ce marasme de médiocrité qui se livre ici, sous nos yeux désolés, et surtout, nos pauvres oreilles qui ne méritaient pareil traitement.

Brian Dixon, le vocaliste, est à des kilomètres de Russell Allen. Sa voix est criarde comme ce n'est pas permis, désagréable au possible, les pires tics des chanteurs du genre sont réunis ici. En plus d'un sérieux problème de justesse réglable facilement par quelques cours de chant ou appareil informatique performant (pour l'illusion sur album, au moins), il tente même d'imiter Russell, comme la musique tente d'imiter celle de Symphony X. Et lorsque monsieur Dixon tente de se la jouer tragique (ce qui, bien évidemment, le fait tourner au ridicule le plus complet), là c'est directement à James LaBrie que l'on repense, et pour ceux qui aiment critiquer le canadien chez Dream Theater, ils feraient bien de jeter une oreille sur X Opus pour la tranche de rire lorsque le chanteur en fait des tonnes, franchement, ça vaut le coup. Ah oui, un certain David Crocker intervient à quelques moments, sur deux-trois titres, comme sur «I Will Fly» ou «I'll Find The Truth» (tout un programme), mais ses interventions sont si dispensables que l'on oublie même qu'il vient de chanter. David qui, déjà ?

Mais octroyons quelques qualités (oui, il y en a, contrairement à ce que l'on pourrait penser mais, rassurez-vous, elles sont (très) peu nombreuses) : déjà, quelques introductions sympathiques pourront entamer des titres moins enthousiasmants, c'est au moins quelque chose de sauvable, comme l'orientalisme de «I Will Fly» ou le petit côté mystérieux sur «Pharaohs of Lies», titre un peu moins moche que les autres. Et puis il faut bien reconnaître que si vous ne voulez pas vous faire un moment de sérieux, mais qu'au contraire, vous avez la mine pâle et que vous avez besoin de rire un bon coup, alors direction l'instrumentale «The Epiphany» qui, en plus de ne ressembler à rien, d'être moche (mais pas à en pleurer, à en rire), enfonce encore plus le guitariste multi-instrumentiste qu'est James Williams, avec un piano dont on se demande pourquoi il est joué de la sorte, des instruments qui partent dans tous les sens, bref, une bonne poilade, merci les gars. Heureusement que l'instrumentale de fin «Never Forgotten» remonte un peu le niveau et, surtout, quelle joie de ne pas entendre les deux zozos au micro qui s'évertuent à tout détruite depuis plus de 50 minutes, quel repos. Bon allez, on peut dire que le guitariste a un certain niveau aussi, mais devrait arrêter de composer.

Vous aimez le prog foireux, celui qui n'a aucune cohérence, qui réunit tous les clichés et donne plus envie de rire que de pleurer ? Alors «The Epiphany» est fait pour vous, mais attention, vous devez être dotés d'une résistance à l'épreuve des balles pour pouvoir supporter les coups que les voix vont infliger à vos tympans. Alors à moins de changer de line-up au plus vite, X Opus ne progressera peut-être jamais. Quoique, des groupes qui donnent envie d'en rire, c'est pas tous les jours qu'on en croise. Au fond, X Opus, c'est un peu le Xe- NONE du metal prog.

0 Comments 23 juin 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus