On n’arrête plus le progrès… Il y a quelques années de cela, des chercheurs ont étudié le code génétique et ses rapports avec les aptitudes musicales… C’est ainsi qu’est apparue la notion du gène musical! Plusieurs musiciens en devenir ont servi de cobayes à cette expérience dont le petit Luca T., le petit Alex S. , le petit Hansi K. et le petit André O. …. Pour des soucis de confidentialité, je ne pourrais pas vous dévoiler leurs véritables identités!!! Après une batterie de tests, il s’est avéré que nos quatre cobayes avaient des versions différentes de ce gène, Hansi et André possédant la version appelée BG, Luca et Alex ayant la version ROF… Les travaux durent malheureusement s’interrompre pour des raisons budgétaires, mais un jeune docteur en Sciences ne l’entendait pas ainsi, fin mélomane, il ne pouvait pas laisser tomber un tel projet. Il créa alors un gène hybride censé représenter la version idéale du gène tirant le meilleur parti de chacun!!! L’homme disparut sans laisser de traces et son projet avec...

Une trentaine d’années plus tard, Dragonman, grand chroniqueur parmi l’éternel, se retrouve devant son ordinateur, afin de chroniquer le nouvel album de Fairyland, morceaux choisis :
« Voici le retour du combo de métal symphonique français, adulé par les uns, rejeté par les autres, Fairyland ne peut cependant en aucun cas laisser indifférent… Certains ont même crié au scandale tant la démarche proposée était proche de celle de Rhapsody, toujours est-il que le combo a su faire son trou et ce en un seul album, ce qui est assez remarquable… oui mais voilà, trois ans sans réelles activités, (si ce n’est des remaniements de line-up incessants, les départs de deux « piliers », et le dépôt de bilan du label) c’est prendre le risque de retomber dans l’anonymat!!! Il a ainsi fallu se reconstruire et c’est comme si nous avions affaire à un tout nouveau groupe … et qui dit nouveau groupe, dit changements… Ne vous inquiétez pas, on reste dans une veine très symphonique, mais cette fois, au lieu de copier (à la perfection) Rhapsody, le groupe a produit un disque qui regroupe le meilleur de Rhapsody, Blind Guardian et de …… Fairyland, car même si elle est influencée, la rondelle n’en reste pas moins personnelle avec ses chœurs que l’on ne peut qu’assimiler au monde d’Osyrhia, et ses duels Guitares-Claviers aux sonorités si spéciales et chères au groupe… L’évolution n’aurait pas pu se faire sans un bon chanteur, ainsi Max Leclercq impressionne par son timbre tantôt mélodique et mielleux, tantôt agressif à souhait parfois même dépressif, collant à merveille au concept développé, l’ambiance générale étant bien plus sombre…

Les mélodies sont très travaillées, le clavier de Philippe Giordana étant plus valorisé sur ce nouveau disque. On sent que le tout a été mûrement réfléchi, l’ensemble paraît d’ailleurs assez complexe de prime abord, se rapprochant ainsi de l’esprit d’un « Blind Guardian », « Clan of The Light » et « The Awakening » étant de parfaits exemples. On est donc en possession d’une œuvre aboutie et la (trop ?) grande richesse peut parfois rendre le tout un peu indigeste, décourageant peut-être le néophyte, je vous avouerais que la première écoute m’a laissé de marbre, puis les mélodies rentrent dans votre petite caboche et ne vous quittent plus, à ce titre les différentes ballades de l’album sont magnifiques comme « in Duna », ou la balance est parfaite entre une petite voix féminine et des chœurs monstrueux !

Autre point important, la batterie, crispante sur le premier opus, elle magnifie ici les compositions et l’on sent Pierre Emmanuel Desfray très à l’aise derrière ses fûts, participant au capital émotion du disque… Nous y voilà, rarement des mélodies ne m’ont communiqué autant de sentiments, on passe de la fraternité à la haine, de l’espoir à la détresse, presque chaque chanson étant centrée sur un sentiment différent… et rien que pour cela l’album mérite le respect…
J’éprouve finalement un unique regret à savoir que la pièce épique « The Story Remains » soit un peu baclée… Linéaire et comportant trop de remplissages, ce titre n’arrivera pas à vous convaincre, un comble sachant que ce genre de morceaux est très apprécié par les fans…
Mais cela ne gâche que très peu l’impression positive, accentuée par une très bonne production, que nous donne cet album. Nous avons là une œuvre mature et aboutie, le groupe s’est donc forgé une identité dans la douleur et les problèmes initiaux se sont avérés être de véritables atouts ! Bref, Fairyland, une force sur laquelle il faudra compter… Groupe Espoir de l’année ! (On se croirait aux victoires de la musique…) »…

En lisant cela… Un être diabolique était certain que son plan machiavélique allait marcher…
Quelques mois plus tard, Fairyland faisait une tournée promotionnelle pour son nouvel album, « Fall of an Empire » et au cours du set, le méchant Gargamel fit son irruption sur la scène et prit la parole :
-J’ai réussi, tout le monde a oublié l’horripilant « La La, le schtroumpf La La » au profit de l’hymne « The Fall Of An Empire ». Et ceci grâce à ma diabolique création, les voici sur le devant de la scène, et ils feront plus fort que Maiden, Metallica et les schtroumpfs réunis. Ce groupe n’est qu’une expérience génétique et vous vous êtes fait avoir! C’est un mix entre le meilleur de Blind Guardian et Rhapsody, ce groupe n’est rien HAHAHA… je suis diabolique… retournez donc à vos goût initiaux, le grand Gargamel va prendre le pouvoir sur la musique de ce monde!

Il n’en fallait pas plus pour énerver un public conquis, et notre sorcier, ancien docteur en sciences, fut lynché et lapidé, notre ami Doryan s’en donna d’ailleurs à cœur joie… et oui, il n’avait pas pensé à cette hypothèse, un hybride de trois différents génomes !!! Les membres de Fairyland apportant, à leur insu, leur pierre à l’édifice de cette expérience douteuse, attirant ainsi à eux des véritables fans fidèles et non plus de honteux « téléchargeurs fous »… Ainsi fut créé le gène FL, un gène que l’on n'est pas prêt d’oublier, le gène à l’origine d’une musique originale et non plus une simple « copie » comme disaient certains…


Ps : à tous ceux qui n’auraient pas apprécié ces trop nombreuses allusions scientifiques, je leur rappellerai que je n’ai employé que des termes très usités sans utiliser le jargon des chercheurs qui ont fait cette merveilleuse découverte, à savoir Pléïotropie, épigénétique, facteur de transcription, opéron… (mode « J’expose mes connaissances… »).