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Avec sa magnifique pochette, The First Crusade nous fait immédiatement basculer mille ans auparavant. Jusque-là tout va bien dans le meilleur des mondes, celui des preux chevaliers et des croisades épiques. Sauf que ce monde-là vu par Cristiano Filippini ne fait pas partie de l’univers Metal. Comprenez qu’aucune guitare électrique n’interviendra. The First Crusade est un album de musique symphonique orchestrale. Pourquoi pas, après tout, franchir une nouvelle fois les limites du Metal sur Heavylaw, on a bien nommé le dernier Anathema album de l’année 2010.

Toute la difficulté de composer un album instrumental, c’est d’élaborer une musique ayant malgré tout des choses à raconter. Sur les 64 minutes de cette première croisade, il faut bien avouer que je me suis ennuyé une bonne moitié du disque. Il faut vraiment chiner pour trouver les bons passages, sur des morceaux qui pour la plupart reprennent en variante les quelques thèmes principaux.

Heureusement, quelques titres ont pu retenir mon attention. The World Traveller tente au moins de faire emballer la musique et nous offre un peu d’action avec ses violons virulents et ses accents hispaniques. Deux Vult inclut de fort belle manière un orgue et un soupçon de chant grégorien, mais pour seulement 2 minutes quel dommage. Spirits est bien vu, avec des temps forts épiques et son chant féminin ethnique qui lui confère une intensité dramatique. March Of The Heroes apparaît comme l’apogée de l’album, car cette fois Cristiano Filippini hisse sont thème principal dans une réelle dimension épique, à grands coups de percussions et d’interludes doux et pesants à la fois.

Pour le reste, The First Crusade rabâche son thème principal sans grands soubresauts, au point que l’intégralité des 10 minutes de Aenigma ne sont qu’un mauvais résumé de texte des autres morceaux. Les passages au piano se déroulent tranquillement, l’orgue a peur de déranger, et les instruments symphoniques sont en mode automatique. Les temps forts et les temps faibles manquent d’inspiration, et c’est tout l’intérêt d’écouter un tel album qui s’amenuise.

Sur la forme rien à dire, les arrangements sont millimétrés, le son est nickel (synthétique mais nickel), Cristiano Filippini est un musicien qui maîtrise complètement son sujet. C'est juste regrettable que dans un souci d’apparaître comme une bande originale de film, il use l'auditeur à insister trop lourdement avec des passages très ressemblants qui émergent constamment sur tout l’album. J’ai pu apprivoiser The First Crusade en musique de fond, mais si je veux vraiment écouter ce style de musique, je préfère mille fois la b.o.f. de Conan The Barbarian.

[right]Chris[/right]

0 Comments 26 avril 2011
Whysy

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