Vous recherchez quelque chose ?

Voici dans les bacs atterrir la nouvelle offrande de Lonewolf nommée The fourth and final horseman. Mais c’est qui ce quatrième et dernier chevalier ? Non il n’est pas questions ici des quatre de Metallica qui se font nommer Les 4 chevaliers (The Four Horseman). Il s’agit d’une citation biblique tirée du dernier livre, celui de l’Apocalypse. Dans ce livre qui dévoile, révèle ce qui se passera à la fin du temps (Apocalypse signifie Révélation) il est questions de quatre chevaliers envoies par Dieu et qui ont le pouvoir de saccager et de dévaster un quart de la terre. Pourquoi un quart ? Bien malin celui qui connaît la réponse.

Le premier chevalier chevauche un cheval blanc et se nomme Conquête, le deuxième un cheval rouge et c’est la Guerre, le troisième un cheval noir et c’est la Famine, et le dernier et le plus « ravageur » a un cheval verdâtre et apporte la mort.

On s’arrête une seconde sur l’artwork (très réussi, à notre avis) car on constate plusieurs choses : d’abord il y a bien quatre chevaliers, par contre les chevaux ont tous la mêle couleurs. Ce qui est significatif est le fait que le dernier, la mort, est mis en valeur avec sa présence au premier plan. Deuxièmement l’accent sur ce personnage est manifesté aussi par le titre qui grâce à un effet d’optique apparait comme grandissant. La police du texte est de plus en plus grande jusqu’à souligner l’importance du nom ‘horseman’. Ce qui est vraiment intéressant ce sont l’ajout de la faux au chevalier (la mort vue comme la Faucheuse selon l’imaginaire du moyen âge) et de la couronne (la mort est reine, est Souveraine, encore une image tirée du moyen âge). Sinon le bouclier on peut se demander la raison de sa présence car personne ne semble résister à la mort.

Musicalement cet album est une pure tuerie. Il suffit d’appuyer sur play et savourer le voyage. D’abord le titre éponyme s’ouvre avec des guitares qui ont un son très proche à ce que fait Falconer. Pendant l’écoute de l’album on est surpris par la puissance de Lonewolf et par sa capacité à écrire des riffs vraiment preneurs. La matrice du groupe est le power metal teutonique et on peut citer Runnig Wild ou Grave Digger comme exemples. Mais Lonewolf va aussi plus loin avec un sens du rythme et un chant qui pourrait rappeler Sabaton. Les premiers Sabaton (Metalizer, Primo Victoria et Attero Dominauts).

The poison of mankind avec son intro douce et son chant vraiment inspiré et presque torturée de Jens Borner fait mouche dès la première écoute. Parler de power metal n’est pas tout car Lonewolf a tellement un sens de la mélodie, qui ne néglige pas la puissance, qui arrive à mettre souvent de la guitare à la NWOBHM et j’en appelle à Hellride pour preuve.

Time of war et le rejeton bien aimé du duo Manowar et Crystal Viper que ce soit pour le texte ou pour le refrain fédérateur à chanter vêtu uniquement de son string velu. Blagues à part les thèmes de Lonewolf tournent autour de la ‘fantasy’ et même si ces "stylèmes" peuvent paraitre usés jusqu'à la corde, les français on l’habilité de les manier en toute connaissance de cause et de proposer toujours des textes très intéressants.  

On ne va pas refaire l’album mais il faut souligner le titre Throne of Skulls (mon préféré)  qui par sa rapidité et puissance est vraiment ravageur et si vous montez trop le son il vaut mieux avoir des voisins sympathiques sinon c’est la police qui débarque.

Coté production l’album  est produit par Charles Greywolf (POWERWOLF) et son travail rend cet opus puissant, abouti, ravageur. Du coup le groupe confirme la bonne prestation de l’album Army of the damned et va encore un peu plus loin. L’album est disponible aussi en version digipack avec deux titres bonus Unknown Soldier et Raise the Flag.

Pour conclure, même s’il est vrai que cet album est incontestablement ancré dans la tradition du power metal allemand (de par son son, son riffing, ses thématiques, son chant) Lonewolf va un peu plus loin en montrant en phase compositrice un sens aiguë de la mélodie mis en valeur par des guitares très inspirées et ce son « à la Falconer » c’est un vrai régal.

Bref Lonewolf sort un album made in France digne de la cour des grands. A quand les concerts ?



Note réelle 8,5/10


wanderer



0 Comments 01 juillet 2013
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus