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Sur les conseils avisés de Roune, je m’attaque à ce troisième opus des espagnols de Dark Moor, dernier album (sans compter l’EP Between Light And Darkness) avec la chanteuse Elisa C.Martin. Dark Moor, comme à son accoutumée, nous offre un metal oscillant entre power et speed, mais mélodique à souhait et duquel se dégage une ambiance très « conte de fées ».

Tout en cet album est empreint de l’identité très particulière de Dark Moor ! L’efficacité des refrains, des mélodies recherchées, riches et accrocheuses, l’homogénéité de l’album, la technicité des musiciens… Tout ça indique le niveau du groupe et justifie son statut de grand groupe sur la scène européenne du speed. Mais entrons plus en détail dans ces différents éléments qui font de The Gates Of Oblivion un album indispensable pour tout fan du genre !
Mélodiquement parlant, on a là un album dont les bases sont ancrées dans un heavy speed, exprimées par des riffs riches, graves et par une batterie dont la rapidité relèverait presque du divin, tellement la technicité du batteur est irréprochable car même s’il est rapide, ce n’est pas pour autant qu’il est brouillon ! Vous n’avez qu’à écouter Starsmaker ou A new world pour vous en convaincre ! Mais la dimension mélodique est largement dominante par rapport à l’approche speed. En effet, les mélodies sont riches, bien trouvées et nous plongent au cœur d’un univers tantôt médiéval (Your Symphony, Mist in the twilight) grâce notamment au clavier très typé Rhapsody et à de beaux soli de guitare, tantôt classiques sur des morceaux tels que The gates of oblivion ou Dies Irae. Elles sont également très accrocheuses et contribuent à donner à cet album une puissance peu courante. Quelques interludes permettent de calmer le jeu afin de mieux apprécier la force des morceaux speed et de ne pas se laisser submerger par la vague d’énergie qui émane de cet album.
Les refrains, eux, sont toujours aussi efficaces et mémorisables, ils donnent vraiment la pêche et dégagent un dynamisme rare. La chanteuse est secondée par des chœurs, ce qui donne encore plus de poids aux refrains. Puisqu’on en parle, les chœurs sont, sur l’ensemble de l’album, employés à bon escient car ils ne se contentent pas de vagues onomatopées en arrière fond sonore, mais ils enrichissent réellement la partie vocale. D’ailleurs, Dark Moor a fait appel à des professionnels pour The Gates Of Oblivion et s’est offert les services du Valcavasia´s choir. Et on peut dire que ces choristes assurent et ce n’est pas leur performance sur le titre Dies Irae qui prouvera le contraire !
Toujours au niveau vocal, un petit mot sur la prestation pour le moins « masculine » de Elisa. Pour tout vous dire, j’ai d’abord cru, à la première écoute de l’album, que c’était Alfred, son successeur ! Oui, elle chante bien et au moins elle ne rentre pas dans le moule instauré par Tarja Turunen et autres Liv Kristin ! C’est vrai que sa voix correspond bien au metal de Dark Moor, elle ne craint pas de tenir les notes aiguës comme l’exige la musique du groupe, et sa performance vocale est louable. Pourtant, il y a quelque chose qui me chagrine un peu… Je crois que c’est le manque d’émotions que l’on peut déceler dans sa voix. Hormis sur la ballade Your Symphony, son timbre reste monotone, et si les émotions sont indéniablement présentes lors de l’écoute de The Gates Of Oblivion, ce n’est pas grâce à la voix de la chanteuse, mais bien grâce à la musique prodiguée par les esagnols !

Que retenir de cet album ? Un excellent album de speed/power mélodique, avec des mélodies de très bonne facture, des refrains terriblement accrocheurs et une voix puissante bien que manquant d’émotions.. On sent que Dark Moor commence à trouver son identité, pour notre plus grand plaisir !
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 16 juin 2006
Whysy

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