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Né en 2000 sous l’impulsion des frères Chauty (Luc et Manu), Midwinter est un groupe nantais officiant dans le créneau déjà bien étoffé du Métal Symphonique à chanteuse... Fountain of Youth, leur premier album (enregistré en 2003 et distribué l’année suivante), avait, à l’époque, reçu un accueil assez positif malgré les sempiternelles critiques sur le manque d’originalité du style. Mais il est vrai, pour être tout à fait honnête, que ce premier essai souffrait beaucoup de l’influence omniprésente de Nightwish et d’une production bien trop chiche pour permettre au groupe de se hisser vers le haut du panier.

Avec The Glassy Waters, 2007 verra enfin (je l’espère) Midwinter passer à la vitesse supérieure et connaître le succès qu’il mérite. La première impression qui ressort à l’écoute de ce second opus, c’est de constater à quel point la marge de progression du groupe est énorme ! En effet, ce dernier a su se défaire de ses influences trop flagrantes pour proposer un travail bien plus personnel et plus fouillé (autant musicalement que visuellement), avec de nombreuses atmosphères (Heavy, Prog‘, Goth’, Electro, Thrash, Death…). Et je pense, très sincèrement, que cette diversité des ambiances représente la force du groupe. Elle procure une dynamique évidente à l’album en évitant tout sentiment de lassitude au cours de l’écoute.

La musique de Midwinter navigue ainsi entre un Heavy Prog’ très mélodique (Seed of Pain, One in a Hole), des riffs très lourds avec une rythmique Thrash typés 80’s (Illusion), un Speed mélodique inspiré par X-Japan (The Silence Of Your Eyes), un Heavy/Rock électro accrocheur (The Cripple), des interludes instrumentaux ambiants (Black Hole Attraction et Atmospherics), et de véritables morceaux de bravoure, épiques à souhait, avec de multiples atmosphères allant de la ballade accompagnée d’un piano à des accélérations typiques du Death/Black (One Day You'll Set In The Land Where You Belong et My Fury). Dans un souci de perfectionnisme, le groupe a d’ailleurs fait appel à un véritable quatuor à cordes sur ces deux titres, ce qui en renforce indéniablement l’impact. Au rayon des curiosités, on remarquera une reprise très personnelle du Sweet Child O’Mine de Guns’n’Roses, présentée ici dans une version symphonico-métallique fort réussie !

Afin d’accentuer encore un peu plus cette diversité musicale, un important travail a aussi été réalisé sur les parties de chant. La voix féminine, assurée par Mylene Genoux, s’éloigne assez intelligemment des poncifs du genre, même si elle ne paraît pas toujours très à l’aise dans les parties les plus graves. Y est superposé, au gré des compos, un chant masculin parfois clair (The Silence Of Your Eyes) et parfois Death (Illusion, One Day...), des passages narratifs (One in a Hole), ainsi que des chœurs imposants.

Un énorme progrès a également été réalisé au niveau de la production (signée P.-E. Pelisson, ex-Heavenly, Maladaptive), qui se veut très puissante (trop ?), avec notamment une prédominance assez flagrante des basses ! Autant dire que si vous possédez un système Hi-Fi suffisamment puissant, les murs vont trembler (et vous avec)…

Sans pour autant atteindre la perfection des grosses productions européennes (Nightwish, Epica, After Forever, ...), ce nouvel album marque une étape importante dans l’évolution du groupe. Midwinter est désormais en mesure de concurrencer sérieusement les prétendants au poste de dauphin du Metal symphonique (Lunatica, Visions of Atlantis, Edenbridge, Asraï...). Qu’on se le dise...


Line Up sur le CD :
Manu Chauty : Basse, chant
Pierre Chauty : Claviers, gueulage
Mylene Genoux : Chant
Pierre Garcia : Batterie
Joackim Menard : Guitares

0 Comments 06 mai 2007
Whysy

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