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Quand on parle de « metal opéra », on pense tout de suite à Tobbias Sammet et Avantasia ou à Arjen Lucassen et Ayreon, on ne pense pas forcement à Pierre Le Pape et Melted Space. Et c’est bien là le problème, parce que, dans un certain sens, le concept de « metal opéra » est sublimé dans l’oeuvre du Troyen et ce n’est pas The Great Lie qui va me faire mentir.

Pour les fans de Mozart (ou Wagner, on n’est pas sectaires), ce qu’on peut attendre de ce type d’album, c’est de pouvoir fermer les yeux et imaginer les protagonistes se donner la réplique sur scène ce qui n’est, par exemple, pas toujours le cas avec Avantasia, Tobbias étant un peu trop présent. Là, c’est totalement l’inverse et on s’immerge à une vitesse folle dans la musique et cela dès Called by the queen (le premier morceau étant plus un prélude comme le narrateur au début de Roméo et Juliette) où l’on voit parfaitement les deux premiers « acteurs » se donner la réplique. Et c’est le cas sur tout l’album avec des parties en groupe (No need to Fear - Lost souls from the other side), des parties avec choeurs (Lost souls from the other side), des arias (A god is dead - Titania, même si quelqu’un donne ici la réplique à Ailyn, aussi magnifique que dans le dernier Sirenia) et même quelques parties parlées ou semi-gruntées (néologisme siouplé) digne d’un Singspiel (un opéra « classique » avec des parties parlées pour ceux qui ne suivent pas) et particulièrement opportunes (No need to fear).

De même, on prend énormément de plaisir à entendre tout ces invités (plein de Français en plus comme Clémentine Delaunay ou l’ex-Kells Virginie Goncalves), des musiciens vraiment inspirés et l’orchestre national de Prague (excusez-moi madame !) qui se donnent vraiment à fond pour nous faire passer un très bon moment et semblent s’être investis à fond dans le projet. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, aucun n’est là que pour le décorum et on arrive à se dire que si tel chanteur (ou teuse) avait été remplacé(e) par un(e) autre, le résultat n’aurait pas été le même !

Alors, pourquoi ne pas mettre un 10/10 ? parce que, et là c’est un point de vue totalement personnel, je trouve qu’il y a parfois trop de basse et que les voix sont parfois couvertes par les instruments dans le mixage final et cela me dérange un peu, ce qui ne sera pas le cas pour tout le monde.

En bref, un très bon album dont il serait dommage de passer à côté !

0 Comments 28 septembre 2015
Whysy

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