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Si certains groupes font preuve d'une productivité élevée et sont capables de sortir un album par an, d'autres se font plus rares et discrets. C'est le cas du quatuor norvégien de Triosphere, qui en 10 ans d'existence nous revient en novembre avec son troisième album. Il aura donc fallu attendre 4 longues années pour voir débarquer un successeur au très prometteur «The Road Less Travelled». Et si en 4 ans, la recette a peu évolué, le groupe a tout de même réalisé quelques petits ajustements et nous propose avec ce «The Heart Of The Matter» son meilleur album.

    A l'image de sa pochette, le groupe met davantage l'accent sur des ambiances plus sombres, accentuant son côté heavy. Les titres se font plus courts que sur l'opus précédent, dépassant rarement les 5 minutes, se faisant plus percutants et rentre dedans, le groupe privilégiant l'efficacité à la complexité. Malgré tout, le groupe n'a pas oublié d'inclure des refrains entêtants réussis comme sur «Steal Away The Night» ou «The Sphere».
Le titre phare de l'album, qui se retrouve d'ailleurs au centre de la tracklist, «The Heart's Dominion» cumule les points forts de l'album avec son refrain sur lequel le chant de Ida Haukland se fait plus rugueux, son solo réussi et offre en prime quelques choeurs rajoutant un côté épique bienvenu.
L'album s'avère agréable à écouter, grâce à une bonne gestion du rythme et de l'intensité, ce qui nous permet de rester attentif jusqu'à la fin de l'album.
Outre les titres plus heavy, il faut souligner la présence de chansons au feeling plus rock et moins rentre dedans, sans être toutefois des ballades. «Breathless» et «Remedy» permettent de baisser un peu le tempo et de prouver que le groupe sait également composer des chansons plus légères qui restent intéressantes grâce à leurs mélodies travaillées.

    De nombreuses améliorations ont eu lieu depuis le précédent album. La production tout d'abord s'avère très réussie, logique, Jens Bogren (Soilwork, Dark Tranquillity, Arch Enemy) étant aux manettes. Le groupe livre également une très bonne prestation. On retrouve avec plaisir le chant singulier de Ida Haukland, rauque et puissant mais capable de se faire également léger et aérien sur la surprenante ballade «Virgin Ground», qui clôt en beauté et en douceur l'album.
Le travail des guitaristes est également une belle surprise. Ceux-ci jouent une grande part dans la réussite qu'est cet album. On ressent le travail derrière les solis, souvent plus dans l'émotion et dans le respect de l'ambiance de la chanson que dans la démonstration technique (le solo tout en douceur, presque bluesy de «Breathess» ou encore «Departure»). De même, certaines compositions disposent d'introduction instrumentales du plus bel effet, du début tonitruant de «Steal Away The Night» au lead mélodique de «As I Call» (démarrant presque comme une chanson de speed metal), aux 30 premières secondes tout en douceur de «Relentless» contrastant parfaitement avec l'agressivité du reste du titre.

    Ce troisième album est donc celui de la confirmation pour Triosphere, qui s'impose désormais comme une valeur sure dans le registre heavy aux ambiances sombres, le côté progressif de la formation étant plus en retrait sur cet album. Le groupe affine sa recette, gommant les petits défauts de leur précédente réalisation.
Si vous avez apprécié les deux premiers albums alors vous ne serez pas déçus de celui ci. De même si vous êtes fans de groupe mêlant heavy et ambiances sombres comme Evergrey ou Epysode (la chanteuse Ida Haukland tient d'ailleurs un rôle important sur le dernier album du projet) voire même de power progressif à la Pagan's Mind, jeter une oreille sur cet album est plus que conseillé !

0 Comments 26 octobre 2014
Whysy

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