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Remarqué avec un premier album/démo de grande qualité, A Prison Called Earth revient et balise le terrain pour un éventuel futur album en sortant un EP du nom de "The Ivory Miracle". Et cette sortie aura de quoi décontenancer, six pistes pour quinze minutes ! A Prison Called Earth serait-il passé au grind ?

Et bien pas vraiment. En fait, fidèle à son habitude, le groupe a tissé un morceau bien long et l'a ensuite découpé en plusieurs chapitres. Sur "Rise of the Octopus" il y en avait quatre, sur cet EP il n'y en a donc qu'un seul. Découpé en une intro, une première piste conséquente, deux interludes, une deuxième piste dépassant les trois minutes et une conclusion, "The Ivory Miracle" est vraiment atypique. Là où un album permettait d'aller un peu à droite à gauche, on se retrouve ici à la fin du disque sans même se rendre compte qu'il a commencé il y a quinze minutes. En effet, les transitions sont tellement discrètes que l'unité de la galette ne fait aucun doute et qu'il est ainsi impossible de deviner les changements de piste sans avoir l’œil rivé sur son lecteur.

Mais parlons un peu musique. Toujours dans une veine progressive matinée de science-fiction et d'univers steampunk, A Prison Called Earth déroule une musique à l'aspect cinématographique prononcé, parvenant à faire apparaître devant nous tout un monde avec seulement quelques notes de musique. Si The Castaway se veut surtout ambiante, dès que Vertical Ballet arrive, l'auditeur est plongé dans un autre univers. Où ? On ne sait pas, mais en tout cas, loin d'ici. Et si cette piste est censée faire partie des deux "moments forts" du morceau, le ton reste feutré malgré un rythme très soutenu. Changeant de plan assez fréquemment, la piste lance véritablement cet "Ivory Miracle" avant de laisser sa place à non pas un mais deux interludes.

Et pour éviter tout contraste trop prononcé, le premier se veut tout en arpège toujours soutenu par une batterie tandis que The White Inheritance verse carrément dans le planant. Quelques notes de clavier, des chœurs lointains, le calme avant la tempête que va déclencher Of Grandeur and Splendor.

Car l'intensité augmente alors clairement. On peut intense sans être violent, A Prison Called Earth l'a parfaitement compris, attendant une bonne minute avant de tout lâcher. Et là mes amis, c'est le déluge. Tout ce que le groupe gardait sous la pédale depuis le début, tout ça bien nous péter à la tronche notamment durant trente secondes magistrales entre "2:00" et "2:30" avec ses petites touches de clavier aussi sporadiques que géniales. Et puis sans vraiment prévenir Unflexible s'invite pour sonner la fin de la récré avec son alliance riff+mélodie complétement dépaysante et son final débridé.

En définitive, difficile de décrire autrement que pas à pas un disque qui est en réalité un seul morceau d'une cohérence incroyable. De grande qualité mais court, long pour un morceau mais se finissant sans crier gare, "The Ivory Miracle" se veut surtout un avant-goût d'un album à venir qui à n'en pas douter sera excellent si le reste est du même acabit.

L'album dans une coquille de noix : C'est fini avant même que ça commence mais c'est quand même sacrément bien !

J'ai lu des rumeurs comme quoi le groupe se serait séparé. Cela dit, l'information n'est nulle part. Donc soit c'est de l'info et c'est un peu triste, soit de l'intox...

EDIT :
[quote]A Prison Called Earth :

Après la publication de cette dernière chronique (ndlr : du webzine Les Eternels), nous tenons à vous communiquer que le groupe vient de connaitre une période assez complexe pendant le dernier trimestre de l'année 2013.

Après la séparation du groupe et une période de réflexion, Benoit et Florent reforment la formation avec de nouveaux protagonistes.

Début 2014 est donc pour A Prison Called Earth, le moment de retrouver de nouvelles marques, de nouveaux musiciens afin de repartir vers d'autres horizons musicaux progressifs....

Nous vous souhaitons une bonnes années 2014 ![/quote]

Voilà qui nous rassure, donc !

0 Comments 20 janvier 2014
Whysy

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