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Quand on associe Métal mélodique à Brésil on pense forcément aux deux leaders que sont Angra et Shaaman (y’a pas à dire, j’ai du mal à me faire à la nouvelle orthographe...). Cependant la scène brésilienne, voire sud-Américaine regorge de nombreux talents à qui il manque le petit coup de pouce qui leur permettrait d’obtenir une vraie reconnaissance, Wizards fait partie de ces groupes là (à ne pas confondre avec le groupe teuton Wizard, produit par Piet Sielck, qui officie dans un registre proche, en plus bourrin.).
On sent à la première écoute que ce groupe ne joue pas dans la catégorie amateur, normal vu que «The Kingdom» est déjà la quatrième offrande, la première distribué en Europe.
La pochette, tout comme le titre de l’album permet une identification rapide, on pourrait en effet se dire que l’on est en présence d’un clone de Rhapsody avec choeurs et musiques grandiloquentes. Détrompez-vous nous avons là un groupe de speed classique de tout premier plan avec une démarche proche de celle de Dragonland, dans son dernier album «Starfall». Ce disque contient pas moins de neuf tubes (Sur onze, c’est plus qu’honorable!).
La chanson qui témoigne le mieux du talent de ce combo est «King Without A Crown», qui en moins de trois minutes et sur un rythme assez élevé résume parfaitement le mouvement speed métal à savoir une rythmique énorme, une ligne directrice mélodique du plus bel effet et un refrain qui balaie tout sur son passage... ça paraît simple mais des morceaux de cette qualité, on en a une dizaine par an, c’est un chiffre très faible quand on compte les nombre de sorties dans ce style. De plus il permet de se rendre compte que "longueur" n’est pas forcément synonyme de "bon", car à notre époque on semble croire que «plus c’est long, plus c’est bon» ce qui est faux (je parle pour la musique bien sûr...), ici les titres de Wizards font en moyenne quatre minutes ce qui est sufffisant, la qualité est là, on a jamais la sensation d’une quelconque répétition... Je ne vais pas vous décrire les morceaux un par un, ce serait inutile, je vous laisse le plaisir de découvrir ce groupe, parlons juste un peu de «Riding the Twilight» qui est Ultra efficace avec son refrain typé Heavy, le break monumental et un solo d’anthologie, bref ce titre est taillé pour le live... On sent cependant le point faible du groupe dès qu’on voit poindre les ballades (qui sont au nombre de deux...), elles sonnent vraiment trop classique.
Cette galette est donc composée de morceaux que n’auraient pas renié les leaders du style représenté (Helloween ou Angra) et c’est bien là le point faible, le manque de personnalité, mais les morceaux sont si attrayants que l’on peut passer outre, la note ne pourra juste pas être maximale...
Le chanteur a une voix chaude assez proche de Dédé Matos, période Shaaman en occultant les parties aigus de ce dernier. Christian Passos se démarque donc en ne passant pas par la case «Aigu forcé»  et embellit de son organe les compositions.
Vous l’aurez compris ce disque est des plus agréables et il reviendra de façon naturelle sur votre platine... De plus la production est de qualité. J’ai été très surpris car je ne m’attendais pas vraiment à une telle claque, je place ce disque dans mon top 20, ce qui n’est pas rien au vu de ma grosse discographie...
Un dernier mot pour vous dire qu’un best-of est sorti récemment et c’est là l’occasion de découvrir leurs premiers albums, qui sont introuvables.
Pour conclure, évoquons le débat qui revient souvent sur l’originalité quand on parle de métal mélodique et de la durée de vie du mouvement: je vous assure que tant que de tel disque sortiront, même si les influences sont évidentes, ce style aura encore de beaux jours devant lui, Foi de Dragonman!

0 Comments 31 mai 2005
Whysy

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