Si l’on devait résumer avec une formule ce Labyrinth of truth du groupe SOULSPELL ce serait: ”METAL IS THE LAW - AND BRAZILIAN IS THE JUDGE”. Oui car SOULSPELL met en avant un savoir faire brésilien tout à fait mémorable. On a dit « groupe » mais on devrait dire «one man band» car tout repose sur les épaules de Monsieur Heleno VALE. Le batteur Heleno VALE après avoir réalisé une démo en 2006 Just let the time flows arrive à concevoir et à aboutir un premier album A legacy of honour qui sort dans les bacs en 2008.  M. VALE remet le couvert en 2010 en réalisant de A à Z (écriture de l’histoire, des paroles et des musiques) un deuxième volet étiqueté Metal Opera – The labyrinth of truth. Comme en 2008 on ne change pas une équipe qui gagne et donc on retrouve le même principe : une histoire de fond (cette fois ci : comment les choix qu’on fait peuvent influencer notre présent, futur et même passé), une multitude de chanteurs / musiciens de la scène brésilienne et internationale, des compositions abouties et culottées.  Pour rentrer dans le détail il nous faut au moins citer les chanteurs de cette Opéra (la liste est longue comme un bras, soyez compréhensifs) :  Alex Voorhees (IMAGO MORTIS) Carlos Zema (ex. OUTWORLD) Daisa Munhoz (VANDROYA) Dan Rubin (MAGICIAN) Edu Falaschi (ANGRA) Germán Pascual (ex. NARNIA) Gui Antonioli (TIERRAMYSTICA) Iuri Sanson (HIBRIA) Jefferson Albert (CAVALIERI) Jon Oliva (ex. SAVATAGE) Leandro Caçoilo (ex. ETERNA) Lucas Martins Manuela Saggioro Mário Pastore (PASTORE, ex. DELPHT) Maurício Del Bianco Nando Fernandes (ex. HANGAR) Rafael Gubert (ex. AKASHIC) Raphael Dantas (CARAVELLUS) Tito Falaschi (ILLUSTRIA, ex. SYMBOLS) Zak Stevens (ex. SAVATAGE)  Comme vous les remarquerez il y a de quoi se frotter les mains. On ne va pas rentrer dans une analyse détaillée de chaque artiste même si j’ai eu le loisir d’écouter l’album plusieurs fois et d’aller voir sur la toile les prouesses de chacun. Néanmoins il faut saluer la performance de Leandro Caçoilo (ex. ETERNA): son chant qui oscille entre Russel Allen et Jorn Lande fait des merveilles. On va rendre hommage aussi à l’autre moitié du ciel en citant les deux chanteuses qui apportent leur pierre à l’édifice : Daisa Munhoz et Manuela Saggioro. Daisa Munhoz évolue au sein de VANDROYA, une formation brésilienne qui a rélisée en 2005 un mini cd Within Shadows que vous pouvez écouter et télécharger ici Manuela Saggioro par contre n’est pas une habituée de la scène metal car elle chante plutôt de la musique pop / folk et on peut admirer son talent sur cette vidéo où elle joue et chante Alegria(titre tiré du Cirque du soleil). Les deux demoiselles apportent leur univers et leur fraîcheur au sein de SOULSPELLen donnant à cet album une couleur tout à fait remarquable.   À une première analyse l’album s’articule en deux parties: la première (titres de 1 à 4) dévoile un coté très heavy et power qui rappelle le premier AVANTASIA (A metal opera part 1): riffs puissants, rythmique endiablée, chœurs très présents avec de techniques de canon et canon inversé. Le 5ème titre Into the Arc of Time (Haamiah’s Fall) est la clef de voûte qui fait tour basculer: Jon Oliva fait son apparition sur le notes d’un piano dans un titre qui aurait sa place sur STREETS – A rock opera de SAVATAGE ou sur un album de Jon Oliva’Pain. Il s’agit d’un titre très théâtral avec de changement de tempo et d’atmosphère. La deuxième partie (titres de 6 à 9) nous dévoile un coté carrément plus pop/rock où les voix féminines se taillent la part du lion.  Si on écoute plus attentivement on remarquera que cette séparation lumière / ombre, coté très metal et coté plus soft est toujours présente. Même dans les premiers titres si costauds (The Labyrinth of Truths ou Dark Prince’s Dawn) se manifestent une ouverture et un changement de tempo – surtout vers la fin de la composition – qui dévoilent une facette plus féerique et rêveuse. En même temps le dernier titre A Secret Compartment qui commence d’une façon introspective, explose vers la fin en renouant avec le coté plus heavy du début.  Ainsi la boucle est bouclée et tout auditeur peut y trouver son compte : les passionnés de power mais aussi ceux de prog' ou simplement les amateurs de bonne musique.  En conclusion on tient un album à la production en béton armé, avec de très belles voies, des musiciens talentueux et on en redemande.  Juste quelques choses à rajouter pour terminer :  1. le site de SOULSPELL est très bien articulé et le plus ce sont des dessins magnifiques qui s’affichent quand on clique sur les différents menus (on peut aussi les télécharger comme wallpaper).  2. il existe une chaîne de SOULSPELL sur youtube et vous pouvez la trouver ici 3. Si AVANTASIA n’était pas conçu au début comme un album à porter sur scène, au contraire, SOULSPELL tourne en ce moment même au Brésil. A quand une date en France ?