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Si je vous dis Sanction-X, vous pensez à quoi? Non non, ce n'est pas le nouveau porno sado-maso, j'en connais qui auraient répondu ça mais je ne citerai pas les noms. Si je parle de Ebby Paduch et Roberto d'Amico, est ce que certains me citeraient Defending The Faith? Et si je parle de Robby Böbel, j'espère que certains connaissent Evidence One (enfin, j'espère qu'au moins Melon connais). Enfin bref, vous l'aurez compris, avec Sanction-X, ça sera du hard rock mélodique.

Ah la la, ma pauvre dame, c'est dur le boulot de chroniqueur, on a besoin d'une réelle préparation psychologique pour écouter certains albums, des choses qui, au premier abord, nous paraissent soupesques, et il faut carrément réciter les paroles d'un album de Symphony X en entier et écouter un Master of Puppets en se flagellant, ce que j'ai fait avant de m'atteler à la première écoute de ce premier album de Sanction-X et, à ma plus grande surprise, ça sonne bien et pas du tout comme je m'y attendais. C'est avec une voix assez basique que commence cette galette sur The Calling. Bon point pour Ebby, sa voix est claire et juste, ce qui n'est pas donné à tout le monde mais bon, vu que Mr Paduch sort de quatre autres groupes (y compris Stonefield et Infinity's Call) il fallait s'y attendre quand même. On regrettera que la voix du chanteur ne soit vraiment pas assez variée, il essaie à plusieurs reprises d'aller dans les aigües mais la voix reste assez monocorde dans l'ensemble et fatalement, ça lasse un peu au bout d'un moment.

Concernant la musique en elle-même, tout est bien ficelé et bien carré, pas un instrument qui passe devant un autre, c'est bien ça, l'équilibre dans les instruments (tout autant qu'une bonne production, pas de problèmes ici) Les compos sont variées mais en fait, pas assez. Un peu le même constat qu'avec la voix en gros, un peu trop monocorde. Il y aura sûrement un petit moment où la fatigue se fera sentir et tout est vraiment uniforme pour maintenir l'attention pendant toute la durée de cet album. Quelques titres retiendront l'attention cependant, comme Demon's Dance et son départ au synthé ou encore When Fire Will Touch the Night qui est lui, très catchy ou encore Alone Again et son départ à la batterie sans guitare mais le tout reste assez fade et déjà entendu une demi-douzaine de fois dans l'année. Le disque, en effet, peine à décoller et à vraiment stimuler un headbang, tout juste un genou qui tressaute dans mon cas. Cependant, la plupart des titres ont des refrains qui forcent, tant bien que mal, à s'en souvenir et à fredonner et le plaisir est là, c'est indéniable.

Au final, pour ce nouveau groupe de Ebby Paduch, le constat est mitigé, d'un côté, on a des titres assez catchy, et dont les refrains reviennent facilement en mémoire mais d'un autre côté, le tout est trop peu varié pour retenir l'attention pendant toute la durée de cette galette, The Last Day est donc à réserver pour les fans de hard rock mélodique qui n'ont pas peur de réentendre des solos bons, mais pas inventifs.

0 Comments 22 juin 2009
Whysy

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