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Pandaemonium fait partie de ces groupes que l’on apprécie sans savoir pourquoi. Ils ont su développer un capital sympathie, une bonne humeur tout en usant et abusant d’un chanteur à la voix improbable… Bref, mon quotidien au final !

Après un « … And The Runes Begins To Prey », correct mais pas mémorable, le groupe transalpin nous a offert la pépite que tout fan de Power Italien se doit de posséder dans sa discothèque avec « Return To Reality » … Objectivement c’était mauvais, mais mon petit cœur de défenseur de l’indéfendable n’a pu que plier devant tant de bonnes volontés. Ce disque a su vite trouver une place de choix dans mon cœur de métalleux aux côtés d’un certain Dies Ire ou d’un Waterland… Hués, conspués par la critique et pourtant si important pour votre serviteur … C’était en 2005 !

7 longues années se sont écoulées, nous voici en 2012, et enfin, je tiens entre les mains le nouvel album des italiens… « The Last Prayer »… Daniel Reda est toujours de la partie et les habitués sauront reconnaître son timbre « spécial » dès le premier couplet de « Alone In The Dark », le premier titre de la galette…

Toujours la même recette que sur le précédent album, une ambiance Heroïc Fantasy, classique du style, teintée de touches Folks… Rien de déstabilisant de ce côté-là… Cependant, après écoutes intensives, c’est incroyable, toute magie qui caractérisait le groupe à ses débuts a disparu sur ce disque… la fougue, la jeunesse, l’envie… Il n’y a rien, le néant…

Pire, presque tous les morceaux manquent de cohérence dans les enchaînements… Hormis « Alone In The Dark », l’attrayant « Tower of Fears » avec ses synthés très branchés 80’s, ou encore l’entraînant titre instrumental « Epitaph » qui tirent leur épingle du jeu, je l’ai dit mais je répète, c’est le néant ! Je me dois mentionner le mélancolique « The White Voices » qui pourrait être une direction à creuser dans le futur malgré des vocaux « extrêmes » qui font poindre un certain mécontentement… on les trouve juste en « backing chorus » et correspondent à l’ambiance distillée dans le titre, tolérons le donc… mais je reviendrais vers ce point agaçant ultérieurement n’ayez crainte !

Le reste de l’album est fait de bric et de broc, assemblé à la va vite. Je prends pour exemple « Through The Wind », qui à dû être composé pour la kermesse de l’école durant la petite enfance des musiciens… Refrains et couplets semblent venir de deux titres différents tant les transitions sont inexistantes. Bien évidemment on a droit à un solo sans âme… et malheureusement c’est bien tout l’album qui fleure l’amateurisme…

La seconde partie du disque est encore pire avec des chants typés black metal (« Go your Own Way » qui est à la limite du supportable tant le titre part dans tous les sens, c’est de la haute voltige sans filets les amis…). Et là je dis, je crie… WHAT THE FUCK ??? Des cochons égorgés dans le voyage onirique et fantastique que propose Pandaemonium… placés entre deux plages de vocaux suraigues… Moi qui défend généralement les mélanges vocaux sur une piste (Metallic Tragedy de Magic Kingdom (l)), moi qui ai adoré les incartades extrêmes sur les derniers Rhapsody ou Celesty… Je ne peux que condamner cet excès dans la facilité, la pression du « c’est à la mode »… placer des vocaux extrêmes dans un monde féérique… La prochaine étape ce sera quoi ? Eddy Antonini en guest chez  Napalm Death ???

Bref, je l’ai attendu ce disque croyez moi, mais après Spellblast, voici le deuxième groupe italien qui ne confirme pas…

Bizarrement, c’est bien l’album précédent « Return To Reality » qui nous faisait voyager… et cet album « The Last Prayer » qui nous ramène les pieds sur terre :(.

En guise de conclusion, bénissez ce jour… Cela arrivera rarement que votre serviteur tranche dans le vif à ce point lorsque l’on parle de Speed Italien, mais là je n’en puis plus, je perds goût à la vie, je suis dégouté, abattu… Mais pas résigné… car pour un groupe italien qui me déçoit… j’en trouve 10 nouveaux :D… Préparez vous à la déferlante…

PS : En plus de cela ils ont pris une fée siliconée pour la cover… Faux du début jusqu’à la fin !  

0 Comments 04 avril 2012
Whysy

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