Vous recherchez quelque chose ?

Quand vous étiez de petits marmousets, vos papas et mamans vous ont bien sûr raconté l’histoire du petit métalleux rond rouge et du grand méchant loup…. Le petit panier, la bobinette, la grand-mère bouffée par le loup…et tout ça….  TOUT ? Non.. vos papas et mamans ne vous ont certainement pas raconté TOUTE l’histoire, parce qu’ils n’avaient pas du tout envie de vous entendre hurler de terreur toutes les nuits, à cause des vilains cauchemars que vous n’auriez pas manqué de faire….
Alors voilà ce que l’on ne vous a jamais raconté…
Donc, le petit métalleux rond rouge, il est planté, là, devant le loup qui vient d’avaler sa grand-mère. Comme on est dans un conte où tout est possible, le petit métalleux rond rouge y se gêne pas, y saute sur le loup et l’avale tout rond ! Sauf, que en avalant le loup, il avale AUSSI la grand-mère en train de poireauter dans l’estomac du lupus. Là, on se dit que c’est pas possible, le petit métalleux rond rouge y va se rendre compte de la bourde et y va recracher et le loup et la grand-mère ! Et ben non. Le petit métalleux rond rouge SAIT PARFAITEMENT CE QU’IL FAIT. Parce que pour tout dire, la mère-grand, il en a ras les bonbons. Ras les bonbons des confitures et tartes aux cerises de cette pétasse QUI FAIT EXPRES DE LAISSER LES NOYAUX. Le petit métalleux rond rouge ne compte pas les fois où il a failli s’étrangler et passer de vie à trépas à cause de ces foutus noyaux. Alors, il digère la grand-mère, question de survie, quoi.
Tout aurait très bien pu se passer si la grand-mère n’avait pas fait partie d’une assoce : «  Les Gentilles Mères-Grand ». Les copines flairent l’embrouille – elles sont au courant pour les noyaux – et font jeter en prison le petit métalleux rond rouge accusé de cannibalisme aggravé.
Jugé par un jury populaire, il est condamné à être pendouillé par le capuchon jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce qui est fait prestement. Le pauvre petit corps est ensuite enseveli dans une fosse commune. Mais la nuit venue, retentit un chant qui fait frissonner d’horreur tout le village et lui glace le sang. Un chant à réveiller les morts : la complainte du Grave Digger, celui qui vient arracher les morts au monde des morts pour les rendre au monde des vivants.
Ressuscité d’entre les morts, le petit métalleux rond rouge se hâte de s’extraire de sa sinistre tombe. Il se hâte, parce qu’il a super faim, le petit métalleux rond rouge. Et il y a plein de bonnes choses à manger dans le village. A commencer par les gentilles Mères-grand.
C’est un peu le problème de la complainte du Grave Digger… C’est super cool d’être ressuscité, mais il y a des effets secondaires…
Bon, voilà. Il était temps que vous connaissiez la VRAIE fin de cette histoire . Comme il était temps que l’on chronique un GRAVE DIGGER.
Bien qu’ils s’en défendent, on pourra encore considérer cet opus comme un concept-album. Pochette, titre et textes sont assez explicites. Tout tourne autour de la religion, de la passion, amour et haine, des peurs et errements de l’espèce humaine…
S’il en est parmi vous qui ne connaissent pas GRAVE DIGGER, disons qu’il s’agit de l’un des fleurons du heavy teuton, dont les cousins s’appellent IRON SAVIOR, GAMMA RAY, RAGE, STORMWARRIOR, RUNNING WILD…..
Disons aussi que la voix – d’outre tombe- de Chris Bottendahl  pourrait en rebuter plus d’un, mais les métalleux poilus et tatoués ne s’arrêteront pas à ce menu détail.
Que ce soit dans la ballade, ALWAYS AND ETERNALLY, dans le mid tempo, THE LAST SUPPER, GRAVE IN NO MAN’S LAND, CRUCIFIED, ou dans les groovy – où le headbanging sauvage est autorisé- DESERT ROSE, HELL TO PAY, SOUL SAVIOR, THE NIGHT BEFORE… tous ces titres ont en commun puissance, son d’enfer et refrains béton.
A l’heure où des HAMMERFALL, RUNNING WILD ou autre FREEDOM CALL semblent un peu fatigués, la santé éblouissante du GRAVE DIGGER fait plaisir à entendre.
Surtout, que les mélodicométalleux ne s’arrêtent pas à une première et trop rapide écoute. GRAVE DIGGER ne donne pas dans le bourrinage forcené. Les mélodies sont là, et bien là, éclairées par des solis de gratte inspirés autant qu’efficaces.
Affichant une forme insolente, GRAVE DIGGER vient encore de graver dans l’acier une rondelle parsemée de nouveaux hymnes intemporels dédiés à la gloire du métal.
Ceux qui ont aimé EXCALIBUR et RHEINGOLD aimeront THE LAST SUPPER. PapaDuck.

PS : La version digi contient deux bonus indispensables, SLEEPLESS et JEEPERRS CREEPERS, ce qui nous donne 1 heure de zique au compteur !
PS2 : Si tu es en ce moment même aux côtés d’un petit métalleux et rond et rouge, dis-toi bien que CE N’EST PEUT-ETRE PAS SEULEMENT A CAUSE DE LA BIERE….

0 Comments 01 mars 2005
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus