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Tout a commencé le 21 février  dernier. Ce n’était pas grand chose, une simple news, une mini brève, une nouveauté comme nos fins limiers d’Heavylaw en découvrent cinq par jour…Nonchalamment, ô pauvre fou, je cliquais sur cette nouvelle et …tout à coup, les murs de ma chambre s’éloignèrent de deux bons mètres tandis qu’une sensation de chute vertigineuse se produisait en moi. En lévitation scotché à mon plafond, je pouvais voir que mon enveloppe charnelle était restée prostrée sur mon fauteuil. Je ne sentais plus mes membres, je portais une toge immaculée et flottait dans un halo vaporeux turquoise.

Deux jours plus tard alors qu’une nouvelle news célébrait cette découverte, je retrouvais suffisamment mes esprits pour formuler un son. Ou plutôt deux…

ReinXeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed

Cette onomatopée bi-syllabique fut mes seules paroles pendant deux semaines, ce qui, je l’avoue, handicapa considérablement ma vie sociale et professionnelle.
Ce cri jailli de mon poitrail symbolisait la folie furieuse d’une incroyable Révélation:
Sonnez hautbois, résonnez klaxons customisés pour reproduire le début de la Cucaraca, car plus rien ne sera jamais comme avant !!

Et oui amis lecteurs, ReinXeed est cette découverte tout bonnement prodigieuse. Voici un speed mélodique euphorique et illuminé qui irradie l’auditeur de sa fraîcheur juvénile et ce, dès la première écoute. Pour tout vous dire j’ai vraiment cru retrouver les sensations divines de la découverte de Sonata Arctica avec ce disque. Un tel émoi ne nous rajeunit pas je vous le concède, mais il permet de saisir l’ampleur du phénomène.
Et dire que cette révélation historique que nous pourrons raconter à nos petits enfants, est le projet d’un seul homme, un génie du riff qui décapite, un collectionneur de soli frénétiques (bref un Tolki stable quoi :p). Tommy Johansson est un multiinstrumentiste de génie et vocaliste émérite de surcroît (il dispose d’une voix très claire et posée qui ne rechigne jamais à s’élever vers les cimes les plus aiguës sans surjouer ni forcer son talent). Il est même le chanteur d’une autre formation Majestic Vanguard et intervient aussi dans Prospect. Cet homme est le dieu Shiva du métal, il joue de tous les instruments et il le fait excellemment bien le bougre (quels claviers !!). Et pour faire tous les instruments d’un album il faut avoir une confiance grosse comme celle d’un gars mangeant des spaghetti bolognaises en chemise blanche !

Rien que le titre The Light assommerait les bœufs de Charles Hingals. The Light, et tout est dit : une introduction ultra-tonique et mélodique,  un tempo haletant, une voix angélique (ce qui signifie que par moment, on ne peut statuer sur le sexe du chanteur :p ).  Des titres comme Stratovarius ou Sonata Arctica n’en ont jamais produits et n’en produiront, vraisemblablement, jamais plus. Et le meilleur, c’est que quand ce titre se termine, ça recommence ! (Legacy, Shyrheni, Northern Sky) L’intensité ne faiblira pas tout au long de la galette, semant au hasard des morceaux des petites références bienvenues aux meilleurs éléments du power/Speed.

La fraîcheur et la spontanéité, tout d’abord, c’est le premier album de Reinxeed et on retrouve toute la bonne humeur d’un Timeless Miracle sur The Great Hall of Reinxeed, le meilleur titre de l’album avec son interlude pétillant au clavier qui te fera danser, ami lecteur, tel un babouin sous acide par pleine lune. Magic Night est aussi un grand moment de speed happy, peut-être plus juvénile mais terriblement efficace (ce refrain !!!!)Les soli sont ainsi époustouflants et véloces alternant avec brio les cavalcades aux claviers et les grandioses mouvements de la six cordes (The Light, Magic Night, The Great Hall of Reinxeed et finalement tous les titres ;)). L’influence dominante de ce fougueux guitariste semble ainsi se fonder sur l’héritage magnifié d’un croisement hypothétique entre  Michael Roméo et  Timo Tolki pour le caractère accrocheur des rythmiques et sur la virtuosité débridée et heureuse d’Yngwie Malmsteen pour les soli.

Des morceaux très épiques comme Ethernity, The End of this journey ou Kingdom Fall aux soli démoniaques et à l’ambiance chevaleresque s’imposent aussi par les orchestrations que n’aurait pas renié un Michael Pinella de Symphony X. Cinématographiques sur the End of this journey, elles sont particulièrement présentes sur les derniers titres comme si Tommy Johansson avait souhaité opérer une transition musicale progressive au cours de cet album qui penche de plus en plus vers la formation américaine sur sa fin. Bon sang, amis lecteurs, mais que demander de plus ?? Vous reprendrez bien une petite gâterie supplémentaire ?? Et hop, Tommy a pensé à vous avec une merveille néo classique instrumentale (Heavenly Fire) qui révèle toute l’étendue de son potentiel.

Vous l’aurez compris, amis lecteurs, cet album n’est pas simplement un album de speed de plus. ReinXeed présente un speed épuré et authentique sans surcharge superflue, ni chœurs trop envahissants pour privilégier les mélodies.
ReinXeed s’empare ainsi du trône convoité du Speed scandinave, c’est le meilleur représentant devant les jeunes prometteurs Cardiant, Timeless miracle ou encore Nightscape. Comme le disait Eduardo :
J’aime Reinxeed le lundi, j’aime Reinxeed le mardi, J’aime Reinxeed le mercredi et tous les autres jours aussi. Reinxeed est la claque speed de l’année comme celle de 2007 et celle de 2009. Reinxeed est le présent, le passé, le futur.
Reinxeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed ! (l)

PS : Je suis conscient que cette chronique n’est pas la plus objective que j’ai écrite mais en même temps ma première version était juste Reinxeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed sur 23 lignes !!!
Ps2 : Vous voyez à quoi vous avez échappé ?? :p
Ps3 : Quoique elle était peut-être mieux !!
PS4 : Hé mais j’en suis au quatrième post scriptum.  Ce ne serait-il pas le record mondial pour le nombre de  PS pour une chronique ?? :)

0 Comments 06 juin 2008
Whysy

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