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J’avoue avoir profondément détesté le précédent album des américains. A mes yeux, le disque n’était qu’une fade compilation de certains clichés inhérents au metalcore c'est-à-dire des riffs éculés pour des chansons sans intérêt malgré une excellente maîtrise technique et une certaine énergie. Je n’attendais pas grand-chose de ce 4e album. C’est sans réelle motivation que je me suis lancé dans l’écoute d’un « The March » qui m’a très agréablement surpris. Je ne me l’explique pas encore, mais les faits sont là. Je prends mon pied tout au long des dix chansons qui composent cette nouvelle offrande.

Pourtant Unearth n’a pas bouleversé sa formule musicale et repose toujours sur un magma musical intense surfant à la fois sur le métalcore à l’américaine et sur le thrash. Il est vrai que le groupe évite au possible de sombrer dans les classiques refrains en voix claire et autres attributs épuisants dans lesquels bien des formations sombrent. Unearth propose une musique davantage fouillée et les guitaristes s’imposent dès le premier riff de « My Will Be Done » en excellents techniciens. Une impression qui perdurera tout au long des chansons, certains riffs de « Crow Killer » ou « We Are Not Anonymous » sont tout bonnement magistraux. Il faut d’ailleurs avouer que l’ouverture de l’album est excellente et résume à merveille l’esprit musical des américains. Des chansons plutôt courtes, partagées entre d’intenses mélodies, des soli rapides et bien exécutés, et ponctuées de nombreux « mosh parts » qui feront merveille en concert.

« The March » surprend par sa diversité. Au sein de cet album cohabitent des chansons rapides et entrainantes, toutes en mélodies et refrains entêtants. Si « We Are Not Anonymous » s’élève en hymne par ses mélodies inspirées de la grande époque « Clayman » d’un certain In Flames, « Hail The Shrine » brille par son excellent refrain à la fois tristounet et touchant. De telles chansons avec « Cutman » ou « Crow Killer » ne sont cependant pas les plus intéressantes de l’album par leur aspect classique d’une part, mais réussissent toutefois à accrocher l’oreille par leur aspect immédiat et « catchy ». La face la plus réussie de l’album s’illustre avec « The March » et « Letting Go » : deux chansons très lentes, lourdes aux rythmes apocalyptiques, aux riffs acérés et aux mélodies tristes. Le clavier crée une superbe ambiance tout au long de « Letting Go » l’une des meilleures chansons du disque.

« The March » est un album complet et bien réalisé. Il possède un feeling et un souci du détail que ne possédait pas « III : In The Eyes Of Fire » ; il en est pour cela nettement supérieur. Même le chant semble être davantage en phase avec la musique. Qu’il s’agisse du vocal crié ou chanté/agressif, c’est une réussite tant les deux types se complètent au meilleur des compositions. Peut-être suis-je passé totalement à côté de l’album précédent ? Je n’en sais rien, toujours est – il que ce « The March » s’avère très solide et devrait rassasier les amateurs d’extrême mélodique et de metalcore à la technique évidente et aux chansons réussies. Une très bonne surprise.

…TeRyX…

0 Comments 15 octobre 2008
Whysy

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