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Il y a des fois où la vie est vraiment très rude, je ne dis pas dure car je n'ai pas envie d'aborder les sujets dramatiques comme la famine dans le monde, les aléas de la vie comme les disparitions des êtres qui nous sont chers, mais je veux parler des moments ennuyeux, embêtants et difficiles dans ce qu'on doit effectuer pour notre communauté. Lecteur, tu as bien compris que j'allais te parler de cet album situé en haut de cette page. Te serais-tu égaré ? Aurais-je peut-être éveillé ta curiosité et as-tu décidé de voir si j'étais sérieux avec cette note daubesque ? Ou encore l'envie de découvrir ce que la nullité peut donner te transit et t'a poussé à cliquer sur ce lien ? Je te préviens tout de suite, tu vas lire des phrases qui éventuellement te choqueront, au pire si tu ne lis pas ma chronique tu ne loupes absolument rien car la note est suffisamment explicite. Doryan aurait été raisonnablement inspiré pour te narrer une petite histoire afin de donner de l'intérêt à ses lignes, mais moi je ne suis pas assez bon orateur pour suivre son chemin. Je vais continuer dans le sérieux et donner les impressions sur l'écoute cataclysmique qui m'a anéanti.

Toujours là ? Tu es donc de la partie... Espèce de petit fou va !

Anachronaeon est un groupe suédois, (et oui ce qui peut le plus peut le moins), formé par deux musiciens compositeurs : Andreas Åkerlind et Patrik Carlsson. The New Dawn est le premier essai daté de 2005, mais alors pourquoi diable serais-je en train de m'empoisonner l'existence avec cette archive ? Je ne suis pas de nature masochiste et la réponse est simple puisque le label Stygian Crypt a eu la brillante idée de rééditer cet opus. Je ne veux pas connaître les obscures raisons qui ont poussé des gens à ressortir cette catastrophe ambulante puisque la production ne bénéficie d'aucune amélioration si ce n'est une cover redessinée pour l'occasion. En effet, la production est d'un niveau très faible pour ne pas dire désuet, les lignes musicales passent derrière les lignes de chant, les aigus semblent être terriblement mal encodés de telle manière que les blast-beats sonnent comme du bruit de verre brisé et les fins de titres s'écrasent dans une bouillie inaudible. Bref tout cela donne l'honnête impression que nous n'avons pas à faire à un album professionnel et que tout a été fait d'une façon bâclée. Personnellement, je ne parlerais pas d'un album mais plutôt d'un patchwork musical, pour une réédition c'est inimaginable quel donc est l'intérêt de tout cela ?

L'écoute n'est pas favorisée en ce sens c'est sûr, néanmoins dans des conditions similaires cela n'aurait pas empêché le groupe de briller et de faire une percée grâce à son art. Cependant, les Suédois évoluent dans un univers aseptisé avec des faux semblant d'émotion et au final on ne ressent pas une once de personnalité étant donné que les musiciens restent très distants avec leurs titres. De plus, les morceaux progressifs et très similaires comportant du piano ou de la guitare sèche s'ensuivent d'une montée en puissance sur le rythme, ce qui peut surprendre sur le premier titre « The Random Twist of Fate? » mais par la suite c'est téléphoné et fastidieux. Les breaks très nombreux s'abattent lamentablement sans créer de réel émoi, par contre on ne peut pas reprocher à notre combo d'avoir de l'imagination. Les meilleures parties de The New Dawn résident dans certains riffs de guitares prenants ou recherchés comme sur « the Plot Thickens »  ou sur des soli comme celui de « Secret Revealed », seul morceau qui a réussi à me sortir de ma torpeur.

Quel ennui, mais quel ennui ! La structure mélodique n'arrive pas à saisir malgré son apparente complexité et sa tournure assez extrême. Musicalement, rien de bien neuf et les morceaux sont d'un désagrément incompressible. Le pire n'est pas encore arrivé car je n'ai pas encore abordé les chants... Semant la confusion, le chanteur parcourt différents domaines. L'interprétation surtout axée growl est complétée par un chant clair religieux ou théâtral, (je n'ai pas bien su définir) et là encore c'est une tragédie. Ces incursions ponctuelles et désolantes s'intègrent difficilement dans les titres, d'autant plus que le jeu vocal est complètement faux. Sur « Letter To Nancy », le chanteur arrive à se lamenter pendant cinq minutes insoutenables ! Si on examine le chant extrême, on s'aperçoit que Patrick pousse un chant guttural impressionnant par sa lourdeur inextricable au premier abord, mais ensuite toute cette force se transforme en espèce d'éructation informe et non maitrisée.

The New Dawn est en fait la blague de l'année, avec ses titres rébarbatifs et son vide artistique, les artifices proposés ne font pas l'affaire. La production n'améliore même pas le rendu final et que reste-t-il après tout ça ? Des pointes d'ingéniosité sur les guitares, et c'est pourquoi je pense que le duo devrait se lancer dans du grind plutôt que ce genre de pseudo Death progressif demandant une maîtrise irréprochable à tous les niveaux. Les approximations que démontre Anachronaeon ridiculisent le combo plus qu'autre chose et on a envie de vite en finir. Le dernier morceau « The Light at the End of the Tunnel » a reflété ce que je pensais : la fin d'un calvaire au beau milieu d'un album factice qui ne tient pas en haleine !

J'en ai mis des sales notes, mais là c'est à faire passer One Man Army And The Undead Quartet pour des génies ! Je ne pense pas me tromper en tout cas en étant si sévère avec ce genre d'album.

Merci à toi lecteur de m'avoir suivi pendant ce moment de désarroi et de m'avoir soutenu pendant ce moment de malaise. Maintenant tu peux dire à tout tes amis que tu as accompli un exploit en ayant lu ces lignes !


- ĦĐ -

0 Comments 27 décembre 2008
Whysy

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