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Avec ce nouvel album, Novembers Doom semble vouloir intensifier sa musique. A l’heure actuelle le groupe américain possède une assise confortable sur le monde de l’extrême dépressif. Depuis 1989 ils écument les scènes mondiales et ont, tout au long de leurs 6 albums, fait preuve de savoir faire. A l’origine considéré comme un clone d’Opeth et consort, ce n’est que bien plus tard que Novembers Doom sut faire ses preuves et montrer l’ensemble de son talent. Malgré son âge et son expérience, la reconnaissance n’est venue que plus tard. C’est aidé d’une musique brute, lente et pleine d’accords tristes et d’ambiances sombres que, petit à petit, Novembers Doom a su se faire un nom.

En 2007 « The Novella Reservoir » présente le côté agressif et brutal de la formation américaine. Après tout, tristesse et frustration engendre souvent la violence. C’est, semble – t – il, dans cet optique que Novembers Doom livre un album tiraillé entre deux extrêmes. D’un côté ses accords classieux et désabusés, ses éléments acoustiques, et de l’autre la puissance de l’électrique, la force de la voix saturée. Novembers Doom utilise l’ensemble de ses influences pour créer une musique éclectique, allant d’une chanson à l’âme extrême exacerbée intitulée « Rain » à l’extraordinaire ballade acoustique « Twilight Innocence » : chanson d’amour touchante dans ses paroles et dans ses mélodies. A noter que Paul Kuhr est un vocaliste impressionnant, et ce, qu’il s’agisse du chant death d’une profondeur toute bonnement abyssale, ou de la voix claire monocorde bien adaptée à l’atmosphère générale du disque.

Avec une telle diversité musicale « The Novella Reservoir » s’élève en œuvre complexe à assimiler. Les chansons virevoltent d’un univers à l’autre et s’avèrent parfois de qualité inégale. Ainsi si les titres les plus violents tels « Rain » , « Dominate The Human Strain » ou « Drown The Inland Mere » s’en sortent relativement bien, ce n’est pas le cas des chansons lentes. Ainsi « The Novella Reservoir » ou « They Were Left To Die » accusent d’être un poil monotones et peuvent agacer sur le long terme. Il est intéressant de noter qu’à part l’extraordinaire « Twilight Innocence » et la dépressive « Leaving This » en parfaite clôture d’album, Novembers Doom peine à faire naître de réelles émotions dans sa musique. C’est d’ailleurs pour cela que les chansons lentes, à la charge émotionnelle parfois absente, ne remplissent pas leur rôle et obscurcissent mon appréciation globale.

Novembers Doom a évolué vers une musique plus rapide mais ne semble pas encore tout à fait maîtriser son nouveau cap musical. Il est fort dommage que certaines pistes manquent d’ampleur bien que l'on sente des chansons travaillées. Les ambiances sont présentes, la maîtrise technique est évidente. Mais ma préférence va à l’album précédent « The Pale Haunt Departure » qui fait preuve d’une meilleure homogénéité et d’une charge émotionnelle supérieure. Mais ne vous y trompez pas : Novembers Doom signe ici un album d’excellente facture qui, même s’il ne fera pas l’unanimité, saura satisfaire les insatiables d’extrême triste. Mais j’ai tout de même peur que « The Novella Reservoir » ne soit qu’anecdotique face à la rude concurrence et à l’excellente facture des sorties de l’année dans ce domaine. Seul le temps nous le dira.

…TeRyX…

0 Comments 24 novembre 2007
Whysy

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