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Deux ans après Merkur, album naviguant entre un black teinté de veines progressives et d'ambiances atmosphériques voir jazzy, le duo allemand est de retour. La pochette est une nouvelle fois signée John Bauer, dont vous pouvez admirer le talent ici. Très mystérieuse à l'image de celle de Merkur mais dans des tons plus sombres laissant imaginer une musique plus extrême et moins aérienne.

La première piste confirme cela, la musique est plus directe moins empreinte des mélodies progressives/jazzy du précédent opus même si le riff de guitare reste très mélodique et aérien pour du black. Bog Spawn continue sur cette lancée en gardant à la fois des éléments progressifs tout en retournant vers les anciens albums du groupe, notamment avec un chant extrême plus prononcé et des racines black bien présentes. Ces deux premières pistes mettent en place une ambiance empreinte de tristesse construite autour des mélodies simples mais envoûtantes des guitares. L'album commence à prendre toute sa dimension à partir de Dead Marshes et son riff trashisant blackisé pour l'occasion. L'ambiance s'y fait lourde avec des ambiances sombres et torturées. On retrouve par ailleurs dans cette piste les ponts et breaks folkloriques, patte sonore du groupe, qui se délecte à parsemer les pistes de ses intermèdes, aérant les compositions et apportant une profondeur supplémentaire aux ambiances.

Le duo tente de nouvelles sonorités, à l'instar du riff en trémolo de I Am The Crow Of The Wild et son passage quasi narratif, épique à souhait "I am the crow of the wilddddddddd" en fin de piste. Le chant est devenu plus extrême avec une voix  "grasse "de la part de Tim Steffens qui nous montre le progrès accompli depuis Der Ort ou son chant montrait ses limites sur certains passages. La piste éponyme est instrumentale mêlant guitare classique et acoustique emmenant l'album vers des contrées sombres. The Maze et la sublime Black Rain prennent tour à tour un tempo plus lent ou plus rapide comme pour préparer l'auditeur au final "The Dying Night".

Le groupe emprunte donc un nouveau chemin sans pour autant rompre avec le style du précédent album. Ce qui fait la force du groupe est toujours là. L'album manque peut-être de pistes marquantes de la trempe de Stygian ou Lurker In The Moonlight. The Old Chamber est en quelque sorte une fusion de l'album Der Ort et Merkur, il prend le meilleur des deux pour un album plus brut que Merkur notamment le chant tout en gardant les breaks et les riffs de Merkur. Un album qui plaira sans problème aux fans des deux albums susnommées et aux amateurs de black teintés d'ambiances et de riffs simples, mais mélodiques, brodant des ambiances tout au long des pistes. En revanche il ne dépasse pas Merkur qui reste à ce jour le chef-d'œuvre du groupe.

0 Comments 07 décembre 2011
Whysy

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