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Sorti seulement un an après son prédécesseur, Bal sagoth est attendu au tournant en cette année 1999. Dans sa hâte inhabituelle, le groupe a-t-il négligé la qualité ? Succédant aux monuments du groupe, les excellents « Starfire » et « Battle magic », cet album fut justement très critiqué à sa sortie.  Pourquoi ? Et bien, parce que passé le cap du 3ème album avec lequel le combo britannique affirmait pleinement et fièrement son style, beaucoup semblaient attendre un certain renouvellement de la bande à Byron. Bah c’est raté les amis, n’y comptez absolument pas !!

Cet album s’avère être forgé dans la plus pure tradition Bal-saghotienne. Comme d’habitude serais-je tenté de dire, nous avons donc droit à un album de Metal terriblement épique, gorgé de claviers aux sons un peu kitsch et partant dans tous les sens, de cavalcades de guitares enjouées, techniques mais toujours mélodiques. En dehors de cela, on précisera que les riffs sont typés heavy ou black, et que le jeu de batterie forcené (très typé extrême aussi) est mené de poigne de fer par le nouveau venu dans la bande : Dave Mackintosh, qui est également cogneur chez Dragonforce dans un style différent (mais au fond pas tant que ça !!!).

Bal sagoth est donc plus que jamais reconnaissable dès les premières secondes. La production est tout à fait nette et claire, même si la basse n’est hélas jamais mise en avant dans les compositions du groupe. La voix de Byron ainsi que sa façon de chanter n’ont pas évoluées d’un pouce non plus, tout est toujours partagé entre longues narrations épiques et profondes, et chant black aiguë et virulent. Néanmoins, même si le jeu de batterie et le tempo toujours rapide donnent un côté frénétique à l’ensemble (ne pas trop abuser de l’album sous peine de maux de crâne), cet album se trouve illuminé de brefs instants par des idées bienvenues.

Ainsi le groupe compose ce qui est sa première « chanson » selon moi. L’excellente « Callisto rising » qui contient (et c’est incroyable pour du Bal sagoth) une introduction, un thème principal, des couplets, un pont au piano mid tempo, et un refrain !!!!!!!!! Je sais que cela semble complètement impensable de la part du groupe qui compose toujours des pièces épiques très difficiles à assimiler, mais voilà, les faits sont là ! Et c’est très agréable, ce morceau étant des plus réussis.

En dehors de cela, l’introduction est moins accrocheuse que d’habitude, mais elle permet néanmoins de s’immiscer confortablement dans l’album. La durée de l’album est aussi légèrement moins longue. Comme d’habitude, les ambiances retranscrites sont assez sombres (« Of carnage and a gathering of wolves » et sa montée inhabituelle pour le groupe) mais le côté guilleret des claviers et le son très net et clair des guitares contrebalancent l’ensemble. Certains titres surprennent même par l’adjonction d’une touche de mélancolie inhabituelle mais séduisante sur certains breaks (The scourge of the fourth celestial host… »).

Pour conclure, je dirais que le groupe ne se renouvelle pas (sa musique reste toujours terriblement complexe malgré son côté « bande originale de jeu vidéo ») mais propose un nouvel effort honorable, auquel il me semble cependant manquer quelque chose. J’ai du mal à m’expliquer pourquoi, mais il s’avère au final moins accrocheur et puissant que ses prédécesseurs. Peut-être est-ce dû à une trop grande homogénéité ? En tout cas, cet album contient l’un des meilleurs titres du groupe à mes yeux, « Callisto rising », et rien que pour cela il mérite votre attention ! Je précise aussi que ce morceau est tout indiqué pour découvrir le style du groupe ! Au final, voici un bon album de heavy-black épique et mélodique, et c’est bien là l’essentiel.


Gounouman  


0 Comments 13 juin 2006
Whysy

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