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Annoncés comme la nouvelle sensation rock/metal «à chanteuse», Nemesea avait de quoi laisser dubitatif après l'échec d'un «In Control» peu inspiré, vraie déchéance alors que le sympathique «Mana» laissait entrevoir un certain potentiel. A la vue du single et du trailer, on pouvait se douter sur quelle voie les néerlandais continueraient...

Le problème de Nemesea, depuis «Mana», c'est celui d'avoir voulu changer d'identité. Pour «ne plus copier tous les autres» apparemment. Sauf que le fiasco du précédent album ne laissait rien entrevoir de percutant, et malheureusement ce n'est pas «The Quiet Resistance» qui va changer la donne. Mélodies simplistes au possible, riffs bateaux et interchangeables, on ne peut pas dire que l'originalité soit le point fort des néerlandais. Allant chercher ça et là sur Linkin Park, Rammstein et Evanescence, voulant se soustraire une bonne fois pour toute de leur étiquette metal, Nemesea sera pourtant toujours affilié à ce mouvement. Sous ces airs de rock alternatif (c'est comme ça qu'ils se décrivent) se cache un neo metal aux quelques tendances indus pas désagréables (les réussies «2012» et «Allein», où l'on pardonnera le plagiat sur Rammstein, même en duo avec un chanteur de cover band), mais terriblement banales, ininspirées et insuffisantes pour cacher la vacuité et la pauvreté du propos.

Le groupe nous ressert donc une tambouille à peu près similaire à celle que l'on a entendue sur «In Control», mais heureusement, plus digeste malgré tout. Et parfois, entre des petits airs de guitare accrocheurs, on se surprend à fredonner une mélodie : «Caught in the Middle», «Rush» ou «Say» sont bonnes et montrent que dans sa nouvelle orientation, Nemesea n'est pas entièrement perdu. Cependant, les guests ne font pas tout, et, pourtant présents en grand nombre sur l'opus. Charlotte Wessels à la belle voix n'aide pas un «High Enough» mièvre et plat (et les paroles, faudrait leur dire que l'écriture est importante), ou encore un chanteur présent sur «It's Over», plate. Non, l'inspiration n'est pas franchement leur fort, et puisqu'il faut tirer des influences, Evanescence semble très sollicité sur la médiocre «Afterlife», bêtement choisie comme single.

Le pire, c'est la structure des titres, les artifices utilisés : ils sont quasi-identiques ! On retrouve toujours un schéma de couplet/refrain/... (vous connaissez la suite) qui lasse. Peu de risques, Nemesea connaît sa cible, un public trié. Ajoutez-y une production aseptisée et vous obtenez le nouveau coup marketing annoncé par Napalm Records. Cependant, Manda Ophuis, la chanteuse, nous offre toujours une prestation de grande volée, sa voix étant juste et puissante. Seulement, sur des morceaux aussi simplistes, elle n'exploite pas ses capacités au maximum …

En conclusion, il vaudra mieux se rabattre sur des albums intéressants et éviter de perdre son temps avec un «The Quiet Resistance» médiocre. Seuls quelques morceaux valent le coup, morceaux facilement accessibles grâce à des plateformes de téléchargement légales.

0 Comments 26 décembre 2011
Whysy

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