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Il existe des milliers de styles de métal différents. Chacun d’entre eux ont un nom qui coïncide avec la musique qui s’y rapporte. Prenons quelques exemples : le métal symphonique est une musique composée d’orchestrations symphoniques avec cuivres, violons et autres instruments philharmoniques. Le mot symphonique est donc justifié ici. Le métal mélodique repose sur une musique où la mélodie prime sur la technicité. L’appellation mélodique est donc appropriée. Le terme « speed » dans « speed métal » vient du rythme rapide donné à la musique grâce, surtout, à la double pédale d’une batterie.
La cohérence entre le style et la musique jouée est donc souvent de rigueur. Je dis souvent et non « toujours » car un style me taraude l’esprit depuis des années : Le métal progressif.

Pourquoi cette appellation ? Serait-ce une musique uniquement basée sur une progression instrumentale allant crescendo montant en puissance et en intensité du début d’une composition jusqu’à son final explosif ? A l’écoute des piliers de ce style, comme Dream Theater ou encore Symphony X, on peut facilement écarter cette hypothèse. On a plutôt droit à une musique le plus souvent au rythme saccadé et aux parties instrumentales longues et d’une grande technicité. Pourquoi ne pas, alors, nommer ce genre « métal technique » ?

Enfin, cesse de réflexion, ce n’est sûrement pas avec mon seul statut de chroniqueur que je vais pouvoir changer quelque chose. Qui plus est une musique jouée, par bon nombre de groupes, à travers le monde. Comme par exemple la Hongrie qui par le biais de la jeune formation Everwood, nous prouve que le métal progressif est partout et ce malgré un nom bien mystérieux.

Everwood est donc un groupe hongrois de progressif métal (ou autre, comme vous le sentez) qui réalise là avec « The Raven’s Nest » son deuxième album. En effet le combo avait réalisé un premier jet « Mind Games » malheureusement fort peu connu car même si le groupe peinait à se démarquer des grands, il produisait une musique très sympathique.

Quelle valeur donner à ce second opus ? Telle est la question. Je pourrais résumer l’album en analysant uniquement l’introduction « Pure Awakening ». En effet toutes les subtilités et les éléments constituant l’œuvre de Everwood se trouvent condensés dans celle-ci.

« Une introduction mélodique teintée d’éléments électro bien pensés et qui par son rythme batterie « jamaïcain » et sa variété surprend et éblouit ».

Vous l’aurez compris cet album est une pure merveille progressive. Extrêmement varié, cet album surprend par sa diversité dans les mélodies, les parties instrumentales, l’arrivée de différentes sonorités. Un prog accessible de par ses compositions mélodieuses et ses refrains facilement mémorisables et terriblement efficaces. Les parties instrumentales, sans être d’un haut niveau technique, sont jouissives grâce à l’alternance de rythmes et de sonorités. La plupart du temps composées d’éléments électros alliés à des guitares lourdes et une batterie utilisant toutes ses capacités, les breaks émerveillent à chacune de leurs apparitions.

Le groupe peut enfin se vanter de proclamer leur propre personnalité. L’utilisation abondante d’électro les aide dans cette voie. Que ce soit au niveau du rythme, de l’ambiance, des solos, on se trouve avec un panel de sons électro varié et éblouissant. Toujours intelligemment placées, les sonorités électro stupéfient nos oreilles déjà aux anges grâce à l’harmonie des mélodies.

N’avez-vous pas l’impression qu’il manque quelque chose dans mon analyse ? Non ? Pensez-vous, alors, que cet album est uniquement instrumental ? C’est bon vous avez trouvé : les parties vocales. Il y a bel et bien une personne qui pose sa voix sur ces prouesses techniques. Et quelle voix mes enfants ! Le chanteur possède un timbre hors du commun d’une émotion rare et d’un feeling à faire frissonner les plus rudes d’entre nous. Oscillant entre un ton agressif et une voix suave à pleurer, l’esprit de Jorn Lande se fait quelques fois sentir.

Vous l’aurez remarqué, je n’ai évoqué aucune composition en particulier, car il me semble que cet album est un ensemble d’une beauté non divisible.

Aucun superlatif et même paragraphe n’est de trop pour décrire l’élégance, la fraîcheur, l’éclat, le charme de la musique que nous propose cette année Everwood. De plus, à ce que j’ai pu comprendre, l’album est un concept dont les quinze titres forment 3 histoires différentes. Merveilleux !

Pourquoi ne pas avoir mis 10 alors ? Ben écoutez……je cherche….mais je ne trouve pas !

Doryan.

0 Comments 05 juin 2007
Whysy

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