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Il est sûr qu’après avoir flirté avec la perfection tout en maintenant un double album à la cohésion et à l’inventivité prolifique, le reste ne peut avoir qu’un goût amer. Et pourtant, Soilwork qui avait brillé de mille feux sur The Living infinite, retente l’épreuve et nous abreuve une nouvelle fois d’un opus (unique) intitulé The Ride Majestic. Qu’est-ce que nos Suédois ont conservé pour perpétuer la divine sensation de plaisir et la retransmettre de manière intrinsèque sur ce nouvel album ?

La comparaison est inévitable, car lorsqu’un combo navigue en eaux troubles entre réussite et catastrophe, et que d’un coup l’éclair de génie semble tomber du ciel et frappe la carrière des musiciens, on est en droit de se demander si ce salut providentiel n’est pas finalement le fruit du hasard. Et bien non ! Rassure toi lecteur, Soilwork reprend dans cette offrande les éléments qui ont permis le salut du précédent double album. Les death métalleux parviennent à étalonner leur musique à mi-chemin entre délivrance véhémente et douce mélodies sirupeuses. Par exemple, « Petrichor By Sulphur » arrose allègrement l’auditeur d’une dose de feeling. En effet, c’est à coup de refrains catchy et de leads de guitare dantesques que le combo démontre sa sérénité quant à son orientation musicale. L’album aborde tantôt des horizons complètement frénétiques empoignés dans une folie destructrice inénarrable (« Phantom »), tantôt des tableaux tempérés laissant place à un sens de l’orchestration plus poussé et à des arrangements posés (« Enemies In Fidelity »).

The Ride Majestic se définirait comme une suite logique de The Living Infinite, les ingrédients sont combinés et on retrouve un jeu de guitare mis en avant, un Björn Strid oscillant entre death grunt et chant chaleureux et des variations en tout genre permettant de s’oxygéner les tympans et de ne pas risquer l’asphyxie. Néanmoins, il manque la petite touche qui fait qu’on sort de cet album sans en être complètement conquis et c’est certainement ce petit détail qui aura son importance. La barre ayant été mise très haute, égaler l’exploit aurait tenu du miracle. Cependant, ne boudons pas les qualités évidentes et des titres tels que « Father And Son Watching The World Go Down » ou « Whirl Of Pain » sauront faire oublier le léger différentiel de niveau. Un très bon album en définitive qui rassure et qui finit de redorer le blason des Suédois.

0 Comments 02 septembre 2015
Whysy

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