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Il est venu le temps des… croisades ! A la longue, étriper de l’infidèle en terre sainte, ça devient vite lassant, alors les templiers ont décidé de s’adonner à un nouveau passe-temps : la guitare électrique ! Et ça nous donne du « British Heraldic Templar Metal » comme y disent chez Napalm Records. Pourquoi pas ? Alestorm a bien inventé le « Pirate metal ». Alors bien sûr, ça peut surprendre à la première écoute, on se demande bien ce qui a pu passer par la tête de l’homme qui est à la base du projet Jaldaboath, à savoir James Fogarty. Ce dernier, qui n’en est pas à son premier coup d’essai (je vous renvoie vers une autre de ses réalisations, à savoir The Meads of Asphodel, une sorte de projet black expérimental), ne cache pas sa passion pour l’époque médiévale, ses templiers et ses troubadours.

L’humour anglais n’est pas loin non plus, et c’est du côté des Monty Python qu’il faut se tourner pour bien comprendre l’univers fantastique et complètement décalé dépeint par le sieur Fogarty et ses acolytes. Et en la matière, ça commence fort avec le morceau d’introduction Hark the Herald. Plus kitsch, tu meurs. Il n’y a qu’à voir le clip officiel réalisé par le groupe pour mesurer le degré de loufoquerie de la chose. A noter : si les mélodies guillerettes interprétées à la trompette ou à la flûte ne vous font pas peur, alors vous pouvez continuer l’écoute de cet album. Sinon, autant vous boucher les oreilles et balancer votre cd par la fenêtre. Vous voilà prévenus. Et si vous êtes un tant soit peu attiré par la musique extrême, vous pourrez goûter aux quelques apparitions de chant black. Mais ce dernier est malheureusement loin d’être bon et a même tendance à agacer (j’en ai un exemple parfait avec la chiantissime Bring Me the Head of Metatron). Le chant clair est quant à lui bien plus seyant à l’ensemble.

Enfin, les ritournelles, c’est bien gentil, mais ça peut s’avérer très vite lassant et donner envie de zapper pour réécouter ses groupes préférés. A mon humble avis, la musique proposée par les Anglais est originale, certes, se laisse écouter mais ne marquera guère les esprits et aura tôt fait d’être oublié. L’album n’est cependant pas exempt de bons moments, à l’exemple de Jacque de Molay aux guitares heavy et à la mélodie médiévale plutôt efficace ou encore le morceau bonus Da Vinci’s Code, différent des autres titres car plus sombre et mariant efficacement des riffs de guitare à la partie « médiévale ».

Alors, qu’en penser ? Beaucoup de négatif au final pour quelques bonnes idées. C’est fun, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais l’idée est assez novatrice pour s’y attarder un moment. Je dis bien, un moment…

5,5/10.

0 Comments 24 janvier 2011
Whysy

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