Ah les vacances !
On a beau être à l’autre bout de la planète, le métal vous rattrape toujours !
Ayant la chance d’avoir la radio dans la chambre d’hôtel, et notamment un canal « Heavy Metal », je fus brutalement rappelé à l’ordre un soir alors que je m’enduisais de p’tit Dop dans la baignoire.
Une rythmique qui déboule à 200 à l’heure, des leads de folie et la voix rugueuse…d’une femme !
Doro ?... NON !! Veronica (du groupe Benedictum)?? NON !! TROIS FOIS NON !!
Il ne pouvait s’agir que d’Ida Haukland, chanteuse du groupe Triosphere, un trio (devenu depuis Quatuor…Quatuorsphere… ?) qui m’avait déjà largement arraché le lobe interne avec « Onwards » le précédent album.
Mon dieu, quelle progression ! Une production en titanium dotée d’un son cristallin qui retranscrit parfaitement la prestation des musiciens…du lourd qu’on vous dit !

Triosphere a la capacité (chère à mon cœur vous la savez) de vous pondre des refrains ultra mémorisables, épiques et puissants.
Aare Jorgensen, sobrement surnommé « Hurricane », accompagne les morceaux par un jeu de batterie efficace et racé dans la plus pure tradition du Power speed technique.
Marcus Silver assure la partie guitare soliste avec des mélodies ultra inspirées et une vélocité qui le propulse sur le podium du fast picking, un tueur, un vrai !!
C’est en somme un véritable déluge de technique qui s’abat sur l’auditeur. Chaque compo enfonce un peu plus le clou (façon marteau piqueur si vous voyez ce que je veux dire) et l’on se dit qu’une plongée de 9 mètres laisserait à peu près autant d’occasions de reprendre son souffle !

Mais que dire des compos de ce nouvel album « The Road less travelled » ?
Et bien le tri fut on ne peut plus sélectif car aucune des 9 neufs pistes (+ 1 intro et 1 outro) ne faiblit réellement. La déferlante de « Driven », le morceau d’ouverture vous cloue sur place et le chant est parfaitement calé sur la rythmique. « The Anger and the silent Remorse » éblouit par ses alternances de tempos. Pas de doute, il s’agit là d’un excellent cru.
De nationalité norvégienne, Triosphere interpelle vraiment par la qualité de ses compositions, et même si l’aspect burné des vocalises peut surprendre au début, on s’y fait très vite. Personnellement, j’adore. D’ailleurs, c’est décidé, je ne bouffe plus que du saumon de provenance norvégienne !

AFM records signe là un groupe au fort potentiel issu d’un pays où ce type de musique n’est pas extrêmement populaire (seul le génial Pagan’s Mind tire son épingle du jeu en ces terres glaciales).
Une belle pochette à la signification ésotérique (et de toute façon on comprend rien et on s’en fout) complète le tableau.
Vite ! vite ! Une date en France en première partie de je ne sais quel groupe de métal pour juger des prestations scéniques ! (qui au vu des vidéos postées sur Youtube ont l’air parfaitement en place).
Bon, je vous laisse, l’eau de mon bain refroidit et j’ai plus de P’tit Dop.