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The Sinister Urge Et de deux pour Rob Zombie ! Fort d'un succès remarquable avec son premier album solo, l'affreux rempile trois ans plus tard en suivant le précepte "On prend les même et on recommence". En effet, toujours associé à la production et l'écriture à Scott Humphrey, Rob reste accompagné des même musiciens et semble vouloir accoucher ici du petit frère d'"Hellbilly Deluxe", ce petit frère ayant pour nom "The Sinister Urge". Et en bon admirateur, il cherchera à appliquer les même recettes tout en se démarquant légèrement.  Tout d'abord, le visuel a quelque peu changé, étant cette fois-ci beaucoup plus sombre et moins versé dans le grand guignol que son ainé. Même si la thématique zombie perdure dans les paroles et l'imagerie, ici point de comic et de paroles écrites dans tous les sens, Rob Zombie semble vouloir faire preuve de plus de sobriété. Quelques images un peu malsaines, la trombine de chaque musicien, les paroles inscrites en rouge et c'est à peu près tout. Bon, cela relève du détail mais contribue à donner une identité différente à cet album. De plus, la musique, si elle reste globalement dans la continuité du premier album à savoir un indus facile d’accès et terriblement efficace, se veut un peu plus directe et s’embarrasse moins de l'aspect concept en vigueur sur "Hellbilly Deluxe". Un certain côté "machine à tubes" plus prononcé donc, une intro, un interlude et 9 morceaux qui tâchent. C'est simple, pourquoi se prendre la tête alors qu'il suffit de ne composer que des morceaux imparables ? Alors oui, c'est encore plus racoleur qu'avant mais qu'est-ce que c'est bon ! Petite revue des effectifs...   On le savait déjà, Rob Zombie aimait faire de la musique simple et un tant soit peu originale avec des samples electro et tirés de film d'horreurs, il récidive ici. Une intro prenant bien plus aux tripes que Call of the Zombie laisse place à un autre des grands tubes du Zombie, Demon Speeding. Et là que dire, on reconnait immédiatement la patte de l'artiste mais le son s'est légèrement alourdi, se faisant plus écrasant et menaçant mais surtout BEAUCOUP plus efficace. Là où "Hellbilly Deluxe" dansait sur deux pieds entre morceaux rentre-dedans et conceptuels, "The Sinister Urge" simplifie énormément le propos et ce n'est au final pas plus mal car ce qui était en état il y trois ans est toujours valable : Rob Zombie n'a de leçon à recevoir de personne dès lors qu'il s'agit de composer des tubes. D'autant plus que son groupe est au diapason, pas démonstratif mais faisant pile le boulot demandé pour peser et emballer les ogives présentes au menu du jour.  Et c'est un véritable florilège qui nous est offert dans cet album. Dead Girl Superstar (avec Kerry King en invité pour un solo fort déjanté), Never Gonna Stop, Feel so Numb ou encore Bring Her Down, autant de morceaux que de missiles imparables. Et d'un autre côté, Rob Zombie se livre à quelques légères expérimentations en introduisant des cuivres dans (go to) California ou bien des violons (synthétiques hein) et un vieux piano sur Bring Her Down (to Crippletown) donnant une couleur assez originale à un morceau déjà bien efficace à lui tout seul. Outre Kerry King, le grand Ozzy Osbourne est aussi invité pour pousser sa voix de chat crevé sur le bien massif Iron Head qui offre pour le coup un duo plus que convaincant. Oui, avec "The Sinister Urge", Rob Zombie se fait plaisir sans se prendre la tête et livre patate sur patate.   Mais le clou du spectacle demeure sans aucun doute House of 1000 Corpses, morceau à l'ambiance western beaucoup plus posé qui inspirera plus tard le film du même nom. Démarrant sur des samples relatant un fait divers des plus sordides, le morceau s'installe dans un petit rythme sautillant tout en distillant une atmosphère bien sombre, une voix grave et des claviers lancinants. Puis la moitié du morceau voit la musique s'arrêter pour laisser place à des rires d'enfants pendant plus de trois minutes avant de débouler sur une "ghost track" à l'esprit bien roots et décontracté tout en collant assez bien à l'ambiance du début de piste.  Au final, si Rob Zombie se l'est joué moins ambitieux, il n'en a pas moins livré un album bien plus solide dont chaque morceau est un tube en puissance. Sans trahir l'esprit du groupe mais en apportant quelques évolutions discrètes, il a réussi le pari de se renouveler tout en gardant une certaine cohérence. Une franche réussite !  Cet album marque la fin d'une époque puisqu'au lendemain de la tournée mondiale associée, Riggs et Tempesta (basse et batterie) s'en iront voler de leur propres ailes. Rob mettra lui le groupe en parenthèse le temps de tourner deux films, les biens connus "La Maison des 1000 Morts" et "Les Rejetons du Diable" ("House of 1000 Corpses" et "The Devil's Rejects") avant de revenir avec un tout nouveau line-up pour une expérience musicale assez surprenante. Mais chut, plus de détails au prochain épisode...

0 Comments 27 novembre 2011
Whysy

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