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Le power métal semble avoir depuis un certain temps fait oublier les années 80 où Heavy Métal, Hard Rock et Glam se côtoyaient. Un vent rebelle soufflait alors sur le planète rock, remettant alors en cause les conventions sociales leur préférant Sex drugs And Rock N Roll. Affaire de mode ? Peut-être ? Ce qui est sûr c’est que nous percevons encore l’écho de ces années à travers les compositions des musiciens qui ont grandi avec ces groupes.

Evidence One est de ceux-là. Les allemands en sont à leur troisième album intitulé Sky Is The Limit. Dès les premières notes, on comprend où veut en venir le groupe. La voix légèrement éraillée de Carsten Schulz (Ex-Domain) nous rappelant vaguement UDO le chanteur d’Accept, héritage allemand des eighties s’il en est.
Le chant, véritable clef de voute de l’édifice, se fait le point focal de l’album. Les accords gorgés d’overdrive ne cessent d’accentuer la puissance et la portée du chant. Tout cela étant souvent doublé de backing vocals renforçant cette présence du chanteur. Le ton se fait inquisiteur ou revendicateur, direct quoiqu’il en soit.
Tout est bâti dans cette optique. En effet, les chansons tournent le plus souvent en dessous des 4 minutes afin de dégager une sorte de quintessence virile épurée d’artifices.
Des saveurs eighties à la Motley Crue voire Kiss se dégageront tout en se gardant d’écœurer l’auditeur. On retrouvera aussi quelques surprises dans les solos avec une pointe néo classique pour Mr.Madness qui viendra éclairer les riffs tranchants d’harmonieuses mélodies à deux guitares. La réussite des solos réside dans le fait qu’ils ne se contentent pas de simples descentes de gammes à toute vitesse. On a dans l’ensemble des solos bien sentis.
A ce titre-là on pourrait parler de compromis entre Hard-Heavy 80’s et Power Métal. D’un côté la voix éraillée et les guitares, de l’autre l’aspect mélodique plus présent ici que dans les années 80, les backing vocals utilisés à profusion, et bien entendu la production.
Et oui ça s’entend, la production est propre, met bien en valeur les guitares qui dégagent un gros son rajoutant ainsi un côté impérieux. La batterie possède également un son proche de celui de Jorg Michael de Stratovarius, soit avec pas mal d’échos amplifiant ainsi la puissance des rares coups donnés sur les tomes.
On pourra, cependant, regretter que le mixage n’ait pas levé légèrement la basse qui se noie facilement sous les backing vocals et les arrangements.

Bien entendu, les structures sont assez simples, mais c’est le style qui veut ça. Malgré ça le groupe parvient à introduire suffisamment de nuances pour ne pas rendre le tout trop homogène et indigeste. Les titres les plus longs restent les mid-tempos ou ce qu’on pourrait qualifier de pseudo-ballades, soit Won’t Sleep Alone ou encore Raging Winds.
Il est difficile de parler d’originalité, ce qui est sûr c’est que seules des impressions me viennent aux oreilles. L’alliance Power Heavy 80 peut renvoyer à Edguy mais cela reste difficile puisque Edguy reste quand même beaucoup plus axé Power. Peut-être les fans du style seront-ils plus regardant que moi.

Sky Is The Limit offre un album pertinent, peut-être pas indispensable mais tout à fait délectable. Des hymnes, des hymnes et encore des hymnes, ça aère la tête de temps en temps. Bien entendu, il est difficile pour l’amateur de folies que je suis de mettre plus à ce groupe. Tout ce que je vous conseille c’est d’y jeter une oreille, ça ne vous tuera pas et vous ferez peut-être une bonne découverte.

Dreamer

0 Comments 22 juin 2007
Whysy

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