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Le premier album est rarement le meilleur dans la discographie d’un groupe. On assiste souvent à un copié/collé de ce qui existe déjà dans le milieu, au mieux on a une esquisse de personnalité qui se dégage mais bien souvent la qualité de la production tire l’album vers le bas. Cependant, je crois qu’il est tout de même important de ne pas occulter le premier opus car les racines de la musique d’un groupe peuvent permettre de mieux comprendre l’évolution de cette musique. Et c’est tellement vrai dans le cas de Volbeat ! En effet, malgré quelques imperfections, l’entité des Danois est déjà là, et The Strength – The Sound – The Songs révèle un potentiel exceptionnel et un talent unique !  Ne vous effrayez pas du nombre de pistes qui pourrait induire une certaine longueur… Au contraire, les titres sont très courts et du coup l’album défile en un rien de temps. Il faut dire que l’efficacité des différents morceaux y est pour beaucoup. En effet, les premiers riffs de Caroline Leaving accaparent l’auditeur pour ne plus le lâcher. Les guitares très inspirées de la belle époque de Metallica mais également très rock’n roll et hyper accrocheuses, aux riffs lourds et efficaces, ne pourront que séduire toute personne sensée et sensible au metal. Et encore, s’il n’y avait que les riffs… Mais non ! Les Danois nous offrent également des mélodies touchantes lors des ballades (Soulweeper, slow mythique, ou encore Something Else Or…), et puissantes sur les morceaux plus énergiques (Always Wu, Pool of Booze, Bozze, Booza). Bien entendu, les Danois tirent leur force et leur personnalité des influences de la musique des années 50 sur leur metal. Même si cet aspect sera beaucoup plus prononcé dans les albums suivants, il est déjà là et apporte ce petit quelque chose qui fait la différence. Là où Volbeat frappe fort c’est qu’ils arrivent à maintenir tout au long de The Strength… une qualité constante, sans aucune baisse de régime, à tout point de vue. La musique est accrocheuse, les refrains sont hymnesques (Danny & Lucy, Everything’s Still Fine et bien sûr Soulweeper pour ne citer qu’elles) et l’identité de Volbeat est omniprésente.  Et une des raisons majeures qui différencient Volbeat du reste du monde metallique, c’est bien entendu le chant de son charismatique leader, Michael Poulsen ! Déjà à l’époque, le timbre de crooner et la puissance vocale du guitariste-chanteur séduisent immédiatement l’oreille. Et il réussit dans tous les styles, la ballade, le morceau plus speed, tout lui va, il s’approprie le morceau et nous le sert façon Volbeat, bref, c’est délicieux ! Ecoutez donc la reprise de I Only Wanna Be With You, c’est divin !!  Mais comme je l’ai évoqué plus haut, cet album comporte tout de même quelques imperfections. Pour commencer, la qualité du son n’est pas géniale, c’est assez brouillon, ce qui entache le potentiel et la qualité des différents titres. En plus de cela, on pourrait reprocher une certaine linéarité entre les morceaux, avec des pistes comme Firesong ou Healing Subconsciously, qui donnent une impression de déjà-vu, sans réellement apporter quoi que ce soit au reste de l’album. De même, on peut reprocher au chant un manque de variation concernant la tessiture et une similitude trop importante au niveau des intonations. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit là d’un premier album et Michael a fait d’énormes progrès dans ce domaine, il suffit pour cela d’écouter le dernier opus. Enfin, dernière remarque, au niveau des instruments, la basse est inexistante, ce qui est un peu dommage quand on voit la qualité des parties de batterie et de guitares.  Pour terminer, on a là un premier album de grande qualité, bien rock’n’roll et bien lourd, très efficace au niveau des refrains, qui comporte tout de même quelques irrégularités largement pardonnables. The Strength… annonce les prémices d’une longue série de chefs d’œuvre et révèle déjà le talent et l’identité de Volbeat et de son créateur, le grand Michael Poulsen ! A découvrir !

0 Comments 21 décembre 2009
Whysy

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