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This is the beginning of the end, or just the end of the beginning . Je vous en laisse juger. Ce qui est sûr c’est que cette phrase vous l’aurez imprimée à force d’écouter le dernier album des Flower Kings. Ce nouvel et onzième album des rois du rock prog suédois se nomme The Sum Of No Evil. Pour ceux qui veulent avoir du prog et la banane, suivez le guide.

Bon il faut l’avouer le titre de base était Love, mais le maitre d’œuvre, Roine Stolt a dû finalement revoir ses plans et obtenir quelque chose de plus ou moins équivalent.  La couverture change mais en aucun cas ce qu’on a à l’intérieur. Si vous ne connaissez pas le groupe je vous avertis de suite, ici vous n’aurez guère droit à un rock noir, tragique. Ici, on t’envoie le soleil à travers des notes de guitares, des sourires grands comme ça à travers les nappes de claviers aromatisées seventies. Idéologie pacifique et écologiste, vous l’aurez compris il manquerait presque juste la marijuana pour que le tableau que je viens de vous faire se rapproche de la hyppie attitude qui s’est emparée des USA dans les années 70.
Sur cet album, Roine Stolt est quasiment le seul maitre à bord. Monsieur Stolt a pu prendre soin de se consacrer, plus que deux fois qu’une, à ses six compositions puisque Kaipa (son autre groupe) a continué sans lui et que cette fois-ci on a droit, en effet, à seulement six pistes. Oui, six ça peut être long dans le monde du prog. Cela dit, monsieur Stolt reste un habitué du format double cd. De plus, cette bête de travail nous annonce du pur prog rock façon 70’s, soit ce qu’ils font de mieux. On laissera donc le trop plein expérimental aux portes des studios.

J’embarque pour ma part pour la deuxième fois dans un album de Flower Kings, le précédent étant pour moi Adam & Eve qui m’avait convaincu malgré ses complexités. Ici, même si les morceaux sont physiquement longs, tout s’enchaine assez facilement tant les mélodies sont réussies. Comme je vous l’ai dit, ici on plane à quinze mille, on voit des bus-poissons sur les cover et des instrumentaux comme Flight 999 (Brimstone Air) avec des bruits plus curieux les uns que les autres.
Les mélodies sont toutes accrocheuses et permettent donc de voir défiler cet album à vitesse grand V. Même la piste de 24min Love is the Only Answer n’en paraitra pas. On se laissera guider par les douces interventions vocales, les sublimes vocalises qui éclairent cette piste ou encore les mélodies suaves de la guitare qui embaument tout cet album.
On aura quand même un petit sursaut sombre avec la courte Trading My Soul chantée à merveille par Roine Stolt et Hasse Fröberg. Moi, qui gardais une image relativement posée de Stolt, aux vus de Transatlantic ou de Adam & Eve, je me suis laissé surprendre par quelques unes de ses poussées vocales qui ne manquent pas de pêche.
Les rythmiques restent pas trop farfelues et laissent quand même une certaine facilité pour appréhender cet album définitivement axé sur les mélodies guitare et le chant.

Nous voilà dans un monde un petit peu fou où l’Idéal baudelairien aurait presque quelque chose à faire. « Tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté. Si certains lançaient à Paradox Hotel, leur précédent opus, de trop en faire ; peut-être qu’ici davantage de prises de risques ne seraient pas superflues. Cela dit on passe un moment très agréable, rien n’est à jeter, tout est à savourer. Ah ces sons de claviers kitsch, soit on déteste, soit ça met la banane… J’m'en retourne planer moi.

Dreamer

0 Comments 16 septembre 2007
Whysy

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