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C'est assez remarquable de constater à quel point la scène française se porte de mieux en mieux. Je suis impressionné par ces nombreux disques de qualité que proposent les Frenchies! Et cette qualité n'a d'égal que la pluralité des styles abordés... On pense au symphonique avec Fairyland ou Anthropia, à l'épique avec Seyminhol, au Death avec Gojira, au Heavy avec Manigance ou à  «l'inclassable» avec Mylidian... Tant de groupes qui rêvent maintenant de tutoyer les sommets comme l'avaient fait leurs ainés de Trust ou de Sortilège... Attendez un instant, voici poindre un nouveau trublion, Awacks, qui nous propose là son troisième album, sobrement intitulé «Third Way».
Soyons clairs dès le départ, Awacks est décrit comme un groupe de Heavy Prog'... je resterai assez reservé sur ce point car, hormis quelque plages de claviers, cet album est aussi progressif que moi je suis musclé, et sans vouloir me déprécier, mes tablettes de chocolat sont légèrement passées au micro-ondes... Mais fermons la parenthèse car mon anatomie n'est pas à l'ordre du jour!
Nous avons donc un disque résolument Heavy, très mélodique et chanté en français sur plusieurs morceaux. En ce sens on ne pourra s'empêcher de faire un parallèle avec Manigance, dès que Crock prend la parole sur «Rêve», le rapprochement avec Didier Delsaux est inévitable... Plus étonnant, le timbre de notre vocaliste Clermontois est totalement différent lorsqu'il chante en anglais (parfois il se rapproche de Tobias Sammet, sans les vibes si chères à l'allemand!) ou en français... ma préférence allant vers ces derniers, un poil plus percutants, plus personnels, et non pas seulement à cause du chant. Le final de «Vivre sans lumière» est éblouissant, et que dire de «La Haine Et La Souffrance», longue pièce de dix minutes, traitant d'un sujet qui est malheureusement toujours d'actualité, à savoir la guerre... cette chanson justifierait à elle seule l'achat... Montée en puissance, break formidable et final instrumental d'une qualité rare ne sont qu'un dixième des réjouissances qu'offre ce titre d'exception! L'album est homogène, pas ou peu de faux pas, seul le titre «Timecurse Wavecurse» me laisse de marbre, la faute à mon sens à des enchaînements peu cohérents.
Comme je l'ai précisé, tout à l'heure le disque n'a pas grand chose de progressif, mais cela n'empêche pas le clavier de se tailler la part du lion, les ambiances sont distillées de main de maître par Nach, et donnent un certain cachet aux morceaux, c'est flagrant sur «Everything is Nothing», où les arrangements m'arrachent à chaque écoute des petites gouttes provenant de mes glandes lacrymales!!!
Que dire de plus si ce n'est que nous sommes confrontés là à une réelle surprise, la production est honorable, la section rythmique étant parfois un peu sous mixée, c'est dommageable car l'ensemble perd en puissance.
Avec cet album nul doute que les Clermontois s'installeront de manière durable dans les bacs en France et à l'étranger (dans cette optique, les morceaux en Anglais ne seront pas superflus...), en espérant qu'ils bénéficient d'un soutien promotionnel digne de leurs rangs, ce qui n'a pas toujours été le cas chez Brennus... Seyminhol et son fabuleux Septentrion's Walk étant le meilleur exemple! En tout cas Messieurs, je vous attends de pied ferme pour une éventuelle tournée!

0 Comments 12 décembre 2006
Whysy

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