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Privateer est une nouvelle formation comme il s'en fait 15 par mois : le groupe s'est formé de l'ambition de jeunes gens à peine plus vieux que nous. Le groupe joue quelques covers de Nightwish et Helloween ce qui sera suffisant au groupe de composer et de sortir un album un an après la création du band. A savoir s’ils ont quelque peu réfléchi sur ce qu'étaient les réels besoins qui manquaient au power speed métal aujourd'hui...un peu plus de prises de risques? innover peut-être? un peu plus de personnalité?
Malheureusement trop peu de groupes réfléchissent à toutes ces question Ô combien essentielles si tu veux te hisser au-dessus de tout ce qui se fait aujourd'hui.

Privateer est un groupe intelligent, encore jeune et inexpérimenté peut-être, mais extrêmement intelligent. Avec The Traitors le groupe montre clairement qu'ils sont allés au-delà de la musique et propose une musique personnelle, intelligente et assez efficace dans l'ensemble malgré la cascade d'erreurs qui viennent "salir"(même si le terme est peut-être un peu trop fort) cet album.
Quand on est un jeune groupe, souvent on n’a pas un père ou une mère prénommé Crésus, on fait avec les moyens du bord et ce sont ces moyens qui feront défaut dans cet album. On ne leur enlèvera pas leur créativité et leur performance, mais ces charmants jeunes hommes ne sont pas nés producteurs. N'est pas Sacha Paeth qui veut, n'est-ce pas? Je reviendrai sur ce point un peu plus tard si vous le voulez bien, mais parlons plutôt de la musique elle-même.

Alors que joue Privateer? Un savant mélange de power, de prog et de speed avec des influences venant de tout azimuts. On se rapprocherait beaucoup plus d'un groupe comme Requiem que d'un Stratovarius. Mais c'est que les bougres, et aussi bien dans les parties speed (Children of The Dog Star, The Traitors) que les plus progs et les plus soutenues (Beholder, A Flaming Bath), assurent un max. Le groupe alterne rythmes et ambiances comme il verserait du lait dans leur chocapic, c'est-à-dire avec aisance. En tout cas, ça pète. Les influences vont de  Arjen Lucassen à la guitare à Oratory pour le clavier. Autant vous dire que l'album est bourré de surprises (de la guitare folk à l'insertion de xylophone). On passe vraiment un agréable moment.

[Mode GounouSmaug] Les compos sont travaillées intelligemment et sont conceptuellement intégrées dans un univers amorphe de poésie et de souffrance surplombées d'une atmosphère riche en matière artistique où créativité et intelligence ne sont que les surfaces des icebergs qui émergent de cet océan metallique qu'a voulu retranscrire le groupe au travers d'un miroir qui reflète le monde tel qu'il est vu par Privateer. [/Mode GounouSmaug]. Vous n'avez rien compris? C'est normal!

Malheureusement, tout n'est pas rose dans cet album et toutes ces petites erreurs cumulées vont rendre l'album difficile à digérer si vous n'êtes pas persévérants. Primo, on commence avec la production complètement fouillie, non structurée où les instruments se chevauchent les uns sur les autres sans bien comprendre ce que veut retranscrire le groupe, du coup on a l'impression que Privateer est hésitant et n'ose pas aller au fin fond de leur pensée. Secondo, non pas que je doute sur le fait que Szymon soit très sympa en vrai, mais qu'est-ce qu'il manque de puissance et de justesse. Parfois ça sonne beaucoup trop faux.

En tout cas Privateer nous offre un album surprenant qui annonce un avenir bien meilleur pour la suite. J'hésite entre le 6 et le 7, car même si en général, l'album est plutôt bien pensé, y'a pas mal d'erreurs de jeunesse. Mais je vais rester sur 7, rien que pour les encourager. Je ne doute pas que dans deux ans le groupe soit pris entre de bonnes mains et qu'il se révélera au grand jour...On prend les paris? En tout cas moi j'achète leur album!Duck

0 Comments 26 avril 2007
Whysy

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