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Après deux premier efforts « Digital Enfant » et « Divine Revolution » sortis respectivement en 2002 et 2005, Nebuleyes continue son petit bonhomme de chemin avec « The Universal Being » disponible depuis le 25 septembre 2009 sur différentes plateformes de téléchargement ou sur support physique auprès du groupe (ici même). Une nouvelle offrande qui marque une progression nette et fort prometteuse dans la discographie du groupe, car le duo français (composé des guitaristes Benjamin Masson et Xavier Boscher) y affine un peu plus son Rock/Metal progressif à l'univers si singulier...

Sur le fond, le concept musical de Nebuleyes reste solidement ancré dans la Science-Fiction, où il puise une inspiration fertile. Dans sa forme, les français y exploitent un Rock/Metal progressif personnel, fait d'un travail minutieux sur les ambiances, agrémenté de samples électros. Une voie musicale dont le ton général convient d'ailleurs adéquatement au concept futuriste développé. Je précise, à toute fin utile, qu'il ne faut pas s'attendre ici à un déferlement de violence, des riffs pachydermiques ou de rythmiques dévastatrices, même si quelques passages se montrent particulièrement puissants et lourds (« Clash of the titans », « Doll Of Flesh », ...). Le registre est plus 'ambiant', fait de mélodies atmosphériques, de sonorités technoïdes, le tout porté par un chant féminin lyrique.

Les guitares constituent, à n'en pas douter, l'élément principal et fondateur des compos. Elles occupent l'espace avec un feeling indéniable et traduisent une imagination et un talent de composition réels. Riffs mélodiques subtiles et soli stratosphériques ne versent pas dans la démonstration gratuite et misent plus sur les émotions (« Mother Universe », « The Universal Being »). Soutenues par des sonorités 'cybernétiques', ces lignes de guitares transportent sans mal l'auditeur dans ce voyage musical de près d'une heure.

Au rayon des nouveautés, l'entité bicéphale Nebuleyes s'est, pour l'occasion, attaché les services d'une Mezzo-Contralto (Drama Elfamorta) pour assurer le chant, remplaçant ainsi avantageusement les deux compères à ce poste. Car, pour mémoire, il s'agissait là d'un des points faibles de leur précédentes réalisations... Les parties vocales se montrent donc bien meilleures et plus convaincantes. Toutefois, elles ne sont pas exemptes de tout défaut et versent parfois trop dans l'excès ou le superflu (sur « Interlude » ou l'intro de « Magnetron », par exemple), ce qui peut rebuter les réfractaires aux cantatrices lyriques. Mais peut-être que le mixage très (trop?) en avant du chant exagère cette impression... A noter également la présence d'une voix masculine 'robotique' (proche dans l'idée d'un Cynic ou d'un Kalisia) qui offre une contrepartie bienvenue.

Pour continuer sur les (r)évolutions du groupe, citons le changement de langue... exit les textes en français, bonjour les textes en anglais. A n'en pas douter, ceci devrait permettre au groupe de toucher une audience bien plus large, et ce malgré le petit accent franchouillard caractéristique des formations hexagonales.

La production générale de l'album se montre elle aussi supérieure à celle des œuvres précédentes. Meilleure, certes, mais encore perfectible... Le son un peu trop étouffé de certains instruments, les basses fréquences un peu brouillonnes, et le chant placé trop en avant dans le mix handicapent quelque peu l'écoute. Sans pour autant être rédhibitoire, fort heureusement !

Au final, « The Universal Being » montre un progrès indéniable vis-à-vis des productions antérieures du groupe ! On noteras, au passage, le visuel et le soin apporté au digipack, qui démontrent là aussi un progrès dans le bons sens. Nebuleyes trouve petit à petit sa voie et évolue sur un terrain qui pourrait lui permettre de se démarquer intelligemment de la masse. Par contre, ce n'est, à l'évidence, pas le genre musical le plus 'à la mode' aujourd'hui. Mais peu importe, les amateurs curieux sauront apprécier...


[right]6.5/10[/right]

0 Comments 15 janvier 2010
Whysy

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