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Les Australiens d’ Eyefear nous reviennent avec leur quatrième album, The Unseen. Son prédécesseur, A World Full Of Grey avait suscité les louanges de mon collègue Chris. Qu’en sera-t-il de son successeur ? Le nouveau venu part avec un bon point, car visuellement très attirant. Je m’aventure, avec cette chronique, dans un style que je n’ai plus guère l’occasion d’écouter, c’est donc en toute neutralité que j’aborde le sujet.

Concernant la production, on a droit à un son massif. L’accent est mis sur la guitare, la batterie et par-dessus tout le chant. Même si ces derniers restent largement en avant, l’ensemble demeure équilibré et propre. Le clavier vient accompagner de ses nappes omniprésentes les compositions, et ainsi adoucir le mélange (pressez trois quartiers d’orange… :D).
La voix de Danny Cecati saute littéralement aux oreilles. Le bougre possède une puissance digne des grands chanteurs du style. Il nous rappellera à certains détours, Fabio Lione de Rhapsody, et son vibrato incomparable ; jugez-en vous-même avec le refrain de Confesions. Mais l’on ne peut s'arrêter à cette flatteuse comparaison, Danny explore des registres similaires à ceux d’un Bruce Dickinson d’Iron Maiden dans Dreams Live, avec la portée en plus. Ce chant clair vient se nuancer d’une petite pointe écorchée. Ce chant, qui est somme toute assez varié, ne varie pas d’une piste sur l’autre, on n’explorera pour chacune de ces facettes, mais elles nous sauteront à chaque instant à la gorge.
Le riffing est plutôt efficace, légèrement saccadé, mais pas de quoi perdre un fan de power. En ce qui me concerne, je la trouve bonne, mais manquant cruellement de variété et d’inventivité. Dans ce registre-là, préférez largement leurs confrères de Tomorrow’s Eve et leur dernier album Tales From Serpentia. La rythmique de From Darkness Till Dawn tranchera avec le reste de l’album, mais hélas ressemble à s’y méprendre au Pursuit Of Vikings d’Amon Amarth.
Les ambiances, quant à elles, sont pour la majorité assez noires et pesantes, tout en restant dans un registre très Power. Ainsi, certaines compositions mettent l’accent sur l’aspect agressif comme Illusions, qui par ailleurs est une petite bombe, ou sur une ambiance plombée comme l’intense The Unseen. Mais c’est sans doute davantage les titres powerisants qui rencontreront mes faveurs. Je me suis laissé charmer par les refrains typiquement power d’un Bridge To The Past ou de Confesions.
Les ballades, Wasting Away et A Clouded Mind, ne m’ont pas convaincu outre mesure. Wasting Away reste assez banal, avec le classique piano, tandis qu’A Clouded Mind bénéficie d’un peu plus de recherche.

En somme, on a un bon album, avec une bonne production, des musiciens de qualité, mais souffre d’un petit manque d’inventivité. À choisir parmi les sorties de Prog Metal, de la fin d’année 2008, je leur préfèrerai Tomorrow’s Eve qui sont peut-être un peu plus brut, et prog. Cependant, les fans du genre se régaleront avec ce nouvel album des Australiens.

0 Comments 06 février 2009
Whysy

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