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Magnum c'est un de ces groupes cultes de la scène anglaise, c'est aussi un mec à moustache qui conduit une Ferrari dans une série des années 80 mais attention, ça veut pas dire que les membres de Magnum n'ont pas de moustache, ni de Ferrari, ça ne veut pas dire non plus que Magnum n'écoute pas Magnum (ou écoutait) enfin bref, il y a de quoi être confus mais j'espère que tout le monde suit encore parce que je vais vous parler de ce nouvel opus des britanniques, nommé The Visitation


Tout d'abord, on se rend compte que Magnum (le groupe, pas le moustachu, z'avez vu, je mets en gras quand c'est un groupe mais pas quand c'est le moustachu, enfin, passons) et ils nous proposent cette fois encore une musique d'une très grande classe avec beaucoup d'arrangements, quelques orchestrations et des solos bien foutus, tout en feeling. On prendra par exemple ce solo dans Doors To Nowhere est, je trouve, beau à faire pleurer un conducteur de Ferrari. Les instruments sont organisés au poil mais c'est quelque chose auquel on s'attend avec un groupe qui a autant de bouteille dans le milieu, c'est des vétérans du hard-rock à l'anglaise (plus de 30 ans) et le maximum est fait pour qu'on passe un bon moment en écoutant cet album. Outre la guitare, la batterie, la basse, le chant et le clavier, le groupe n'hésite pas à rajouter des instruments que l'on pourrait qualifier d'un peu exotique pour du hard rock, comme les maracas dans Wild Angels mais ça ne sonne, pour autant, pas étrange dans ce groupe au palmarès impressionnant (c'est leur 17ème album, quand même, sans compter les lives) On notera des influences variées dans cet album, comme la musique légèrement tribale dans The Last Frontier pour accentuer le sujet dont ça parle (la conquête de l'Ouest) pour finir sur une magnifique orchestration, fort de violons et de violoncelles, de quoi se sentir transporté dans les années 1900, au pays des peau-rouges, une pièce de toute beauté, pleine de cette classe dont Magnum sait faire preuve.


Que serait Magnum sans Bob Catley, son emblématique chanteur. Un groupe différent sans aucun doute mais il faut vraiment se rendre compte de la majesté du chanteur (il y a difficilement un autre mot pour lui) quand il entonne une chanson quasi-a cappella avec sa voix si particulière. Encore une fois, la production est au rendez-vous et sa voix résonne comme jamais dans chacun des chanson, passant de la voix claire à une voix un peu plus dure adaptée au hard-rock. J'ai un gros point faible pour Mother Nature's Final Dance un beau hymne à la conservation de la nature et à l'écologie (une thème récurrent de nos jours) avec des couplets accompagnés juste d'une nappe de clavier. Bob rayonne tout au long de ce cd, de part sa prestance vocale, de son timbre magnifique en tout point. Je conçois que tout le monde ne soit pas fan du hard rock à l'ancienne mais il parfaitement impossible de ne pas reconnaître le talent dont il fait preuve.
Fermez tout simplement les yeux et laissez vous porter par la mélodie de Black Skies et la voix enchanteresse pour vous rendre compte de la classe de ce mec (la classe sans moustache et Ferrari)

Comme vous vous en doutez, c'est à nouveau une superbe offrande au hard rock mélodique britannique que nous livrent les vieux briscard de Magnum et tout est fait pour plaire à l'amateur de bonne musique que je suis, une musique forte en feeling, en solos classieux, en mélodies difficilement oubliables. Ça c'est du hard rock avec du poil au torse, comme quoi Magnum ne rime pas forcément avec kitsch, Ferrari, moustache et chemise hawaïenne.

0 Comments 06 février 2011
Whysy

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