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Paradoxalement la plus grosse bêtise de The Old Dead Tree aura été d’écrire un premier album, « The Nameless Disease », parfait sous bien des aspects. Désormais chaque nouveau disque semble se heurter à ce que beaucoup considèrent comme l’une des merveilles musicales de ces dernières années. Voilà peut-être le plus difficile : savoir faire la part des choses et donner à chaque album toute l’attention qu’il mérite. Bien évidemment j’utilise le terme « bêtise » d’un ton plus humoristique qu’autre chose, tout cela pour appuyer le spectre errant autour de chaque nouvelle offrande de nos français.

Toutefois The Old Dead Tree eut l’intelligence, en 2005, de proposer une alternative musicale à son chef d’œuvre car son second disque « The Perpetual Motion » se montrait différent sous bien des aspects tout en conservant une certaine ligne de conduite. De ce point de vue, « The Water Fields » semble proposer le même cheminement musical. Deux albums dont l’approche musicale similaire souligne à merveille un métal entre ombre et lumière. Des chansons en teinte claire/obscure et aux mélodies sublimes. Plus que jamais la musique souligne la dualité haine/poésie au travers d’excellentes chansons aux ambiances parfois feutrées, parfois agressives, toujours riches et immersives. « The Water Fields » peut symboliser l’album de la maturité, car outre reprendre et améliorer ses acquis musicaux, The Old Dead Tree définit ici un univers où la musique, aussi belle soit-elle, laisse une place importante aux paroles, très bien écrites, et plus que jamais au talent de Manuel Munoz, le chanteur… ou plutôt le magicien.

J’ai rarement entendu autant de feeling et d’émotion car son chant, sa voix atteignent ici une qualité incroyable. Les lignes vocales sont soignées, les variations de style sonnent justes et malgré un chant extrême davantage utilisé, le contraste reste saisissant. Il s’agit du point d’orgue de « The Water Fields » : un chant unique qui parvient à sublimer des compositions aux nombreux richesses et arrangements. Le son de The Old Dead Tree a toujours été un savant mélange entre métal extrême et rock bluesy aérien, le tout saupoudré d’un voile mélancolique. Ainsi « The Water Fields » se montre plus progressif et développe ses deux extrêmes. A la fois agressif et violent – riffs aiguisés, batterie énergique – puis doux et intimiste, l’album réserve de très nombreuses surprises. A de véritables déferlements de haine succèdent de tendres instants où la basse, très présente, est apaisante.

Pour se convaincre de la qualité spectaculaire de cet album, il suffit d’écouter les magnifiques « Dive », « What’s Done Is Done » , « The Water Fields » , l'instrumental « This Is Now Farewell » et « Is Your Soul For Sale ? ». Cette dernière est l’une des plus belles chansons que j’ai pu écouter cette année. Manuel Munoz excelle dans tous les domaines qu’il s’agisse de l’émotion, de l’agressivité et des différentes tonalités qu’il possède. J’en veux pour exemple l’excellent final de « Regarding Kate ». Les chansons se montrent toutes très riches et dynamiques ainsi l’acoustique, les violons, l’électrique, les pianos etc.… cohabitent au sein des chansons, des breaks et peignent des atmosphères splendides. Je me dois également de saluer la performance des musiciens toute en retenu et à l’excellent travail du bassiste qui démontre que la basse est l’un des éléments majeurs de la musique du combo.

Je pense avoir suffisamment encensé ce nouvel album pour vous avoir donné envie de vous le procurer. Un disque qui prouve une nouvelle fois le grand talent de The Old Dead Tree, un groupe qui offre le meilleur à chaque offrande et touche ici au sublime… une nouvelle fois. Toutes les chansons possèdent la même saveur mélancolique, seule « Rise To The Occasion » semble un petit peu en deçà de la qualité générale de l’album. D’un point de vue personnel je considère cet album comme une parfaite rencontre entre « The Nameless Disease » et « The Perpetual Motion ». A vous maintenant de tenter le voyage.

…TeRyX…

0 Comments 16 septembre 2007
Whysy

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