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The Window Of Life sort en 1993 ; à l’époque Pendragon ne compte que trois albums et quelques productions mineures à son actif. The Jewel, sorti en 1985, contenait déjà des morceaux de qualité qui sont toujours joués en concert de nos jours, comme The Black Knight ou encore Alaska. Il fuit suivi trois ans plus tard de KowTow, un deuxième essai assez inégal mais qui abritait tout de même la sublime 2AM. Enfin, en 1991, sorti The World, le premier album (plutôt réussi) d’une longue série à proposer un rock néo-progressif à l’univers résolument onirique, comme en atteste d’ailleurs la pochette de l’album que je vous propose de découvrir aujourd’hui. Ce quatrième disque mérite toute votre attention puisque Pendragon entame ici l’apogée de son art, et y restera, selon moi, jusqu’en 2001, avec Not Of This World.

Mais entrons sans plus attendre dans le monde merveilleux de Pendragon. Si vous connaissez un tant soit peu le groupe, vous n’êtes pas sans savoir que Clive Nolan aime ses nappes de clavier, et qu’il s’en sert pour constituer de jolis interludes et introductions, comme celle de The Walls Of Babylon, tiens, le premier morceau de ce Window Of Life. Et quelle introduction mes amis ! Nick a ressorti sa Stratocaster et on ne l’arrête plus, ses mélodies sont aussi touchantes que celles d’un John Petrucci de l’âge d’or de Dream Theater ou d’un Daniel Gildenlöw. La comparaison avec ces géants du metal progressif s’arrête là, car jamais Pendragon ne sortira l’artillerie lourde que sont la distorsion et la saturation, du moins pas sur cet album. Si vous ne pouvez pas vous passer de gros son, passez votre chemin, dans le cas contraire, poursuivons notre découverte de cet excellent album. The Walls Of Babylon est un classique du groupe, et son refrain est pêchu comme on les aime. Dix minutes de bonheur qui plongent l’auditeur dans le bain et le préparent aux titres vraiment géniaux.

Ghosts continue cette montée en puissance en proposant un patchwork de tous les thèmes qui seront développés dans l’album, que ce soit au niveau des paroles comme à celui de la musique. On retrouve une petite introduction au piano, un refrain facile à mémoriser, et des couplets groovy à souhait. Nous voilà au cœur de l’album, car voici que débute Breaking The Spell, le morceau avec le solo de guitare le plus exceptionnel et le plus touchant de toute l’œuvre de Nick Barrett. Oh bien entendu le reste du morceau n’est pas jeter, loin de là, mais je vous avouerais attendre à chaque en secret cette explosion d’émotion qui arrive lorsque le chant disparait pour ne laisser place qu’à la six cordes pendant de longues minutes de créativité et de beauté. Le meilleur morceau de l’album est à mon sens The Last Man On Earth, qui dure près de quinze minutes, et qui monte lentement en puissance. La première partie contient un refrain accrocheur et des arpèges de guitare entêtants, tandis que la seconde donne l’impression d’arriver au Pays Imaginaire tant il y a d’éléments en action ; le tout forme un final résolument rock et épique.

The Window Of Life s’achève sur deux titres beaucoup plus simples mais très réussis, chacun dans leur domaine respectifs. Nostradamus (Stargazing) débute comme The Walls Of Babylon, avec de belles envolées de guitare sur fond de claviers enchanteurs, puis s’accélère d’un coup pour proposer une seconde partie à la Peter Gabriel, très easy-listening, mélodique, et rock. Enfin, le titre final est une somptueuse ballade qui fera pleurer le plus endurci d’entre vous tant Nick y est habité par sa propre musique. On quitte cet album avec le sourire aux lèvres et le bonheur de pouvoir compter sur encore bien des albums de qualité de la part de Pendragon.

Une fois de plus, la réédition de l’album fait les choses en grand puisqu’elle propose pas moins de quatre titres bonus, issus de l’EP Fallen Dreams And Angels. On en retiendra surtout Sister Bluebird, et Dune pour ses paroles réellement dignes de Frank Herbert.

0 Comments 11 décembre 2008
Whysy

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