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Voilà, 2007 touche à sa fin… Mais cette année si riche n’a pas dit son dernier mot et a décidé d’offrir aux amateurs de Heavy couillu un dernier album avant de se retirer… Laissez-moi vous parler de Theatre of Shadows le premier-né de Shadowside (déjà présenté par Metalno pour les plus assidus ;)) un combo brésilien avec un atout bien particulier : leur vocaliste.

Ce n’est pas dans mon habitude, mais pour cette chronique, je ne peux que commencer en vous parlant du chant. Dani Nolden, tel est le nom de la chanteuse (et claviériste) de Shadowside. Une nana au chant dans le heavy, c’est pas la première fois me direz-vous… Certes ! Comment ne pas penser à Doro Pesch ? Mais là on a affaire à une chanteuse totalement différente. Si la féminité de Doro s’exprime aussi bien dans son apparence que dans sa façon de chanter il en va tout à fait autrement pour Dani ! Je précise que je parle là de son chant uniquement, son apparence étant très féminine et très sensuelle.
C’est bien simple, lorsque l’album commence et que la Brésilienne se met à chanter, on ne peut qu’être surpris de tant de force et de virilité ! En effet, elle possède un timbre éraillé qu’elle maîtrise à la perfection, le modulant pour le rendre parfois chaud (comme au début de We Want A Miracle) et souvent couillu (Vampire Hunter, Highlight). Et croyez-moi il y en a plus d’un, notamment en Suède, qui devrait prendre exemple sur elle ! En fait, Dani chante comme un mec et s’inspire clairement de DIO, avec qui la comparaison est inévitable tant son chant est maîtrisé et son timbre éraillé, puissant. Et c’est particulièrement visible sur leur reprise de Rainbow in the Dark !

Si j’ai été impressionnée par Dani, il n’en est pas de même en ce qui concerne la musique… Shadowside officie dans un heavy classique et puissant, aux influences variées allant de Helloween (Here to Stay) à Megadeth (Highlight). Leur metal est quelques fois accrocheur notamment grâce à des refrains que l’on retient vite (Vampire Hunter, We Want A Miracle), mais il n’est pas toujours inspiré. Si certains riffs sont efficaces et facilement mémorisables (comme en témoignent Illusions, Red Storm ou encore Highlight), en revanche les soli manquent cruellement de feeling… Bien sûr, Raphael Mattos Lemes est un technicien exemplaire et on est forcé de reconnaître son excellent niveau. Le problème c’est que les soli servent plus la démonstration technique que l’intérêt de la musique : de longueur interminable (comme sur Kingdom of Life), ils se perdent dans des méandres de complexité, semant ainsi l’auditeur en cours de route. Encore s’il n’y avait que les guitares, ça pourrait passer… Mais là où le bât blesse c’est quand le clavier s’en mêle… Malheureusement, si Dani brille par son chant, il n’en est pas de même pour ses compétences de claviériste… Elle utilise le son le plus horrible qu’il soit et quand elle assène ses soli qui n’en finissent pas, je peux vous dire que c’est dur de ne pas décrocher (écoutez donc Illusions ! Bon ce n’est que mon humble avis et sûrement que c’est le genre de musique que Duck doit adorer mais bon… Heureusement, le clavier n’est pas en permanence en avant et ce sont surtout les guitares qui ont la part belle !

En gros, bah mon avis est mitigé… J’ai envie de mettre une bonne note pour la voix mais la musique ne suit pas… Certes c’est technique et puissant mais ça manque trop de feeling et ce n’est pas assez bien pensé… Après ce n’est encore qu’un premier album qui révèle un potentiel sous-jacent certain ! Messieurs, vous avez une chanteuse en or alors il ne vous reste plus qu’à assurer derrière !
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 17 décembre 2007
Whysy

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