Vous recherchez quelque chose ?

En 2004 Cradle Of Filth prenait tout le monde à revers en signant un album aventureux qui ne tarda pas à faire grand bruit. En effet, le groupe quittait peu à peu les terres de son black mélodique aux teintes gothiques pour l’enrichir d’influences heavy thrashisantes. Cette évolution se continue avec « Thornography » la nouvelle livraison des vampires britanniques. Nous sommes en présence d’un disque qui ne propose rien de bien neuf et tente de capitaliser sur le succès de son prédécesseur « Nymphetamine ».

« Thornography » n’est pas la bombe tant attendue par les fans car ce nouveau disque n’a pas le même ampleur que le précédent. Son plus gros souci est sans conteste ce flagrant manque de prise de risque. L’album est dans le même ton que son prédécesseur et propose à peu près les mêmes chansons à croire que certaines ne seraient que des chutes de « Nymphetamine ». Mais ne soyons pas trop fatalistes car ce disque recèle quelques jolies surprises.

Tout commence par l’aspect symphonique qui apporte un peu de fraîcheur au disque. L’introduction « Under Pregnant Skies She Comes Alive Like Miss Leviathan » est magnifique, très épique et arrangée avec brio. Mais elle n’est rien à côté de l’immense instrumental de 7 minutes « Rise Of The Pentagram » qui rappelle à quel point nos britanniques sont doués dans l’orchestration symphonique. Il est d’ailleurs un peu malheureux que le reste de l’album ne possède pas cet aspect un peu grandiose. Seules subsistent de nombreuses pièces de piano aussi belles que réussies. Quoiqu’il en soit Cradle Of Filth a composé 12 petites bombes en matière de métal. Des compositions longues et bien construites qui manquent malheureusement de passages vraiment mémorables et de mélodies marquantes. De même les ambiances froides et mélancoliques semblent être un peu passées à la trappe. Le groupe semble privilégier l’efficacité à l’émotion ce qui est regrettable connaissant la qualité de leurs ambiances. Les meilleures chansons sont les longues fresques dont « Libertina Grimm » , « I Am The Thorn » , « Lovesick For Mina » et « Under Huntress Moon » dépassent toutes les 7 minutes.

Comme à son habitude Dany Filth produit un travail vocal en tout point admirable et inégalé bien qu’il oublie quelque peu ses hurlements suraigus. La grande surprise ici provient des nombreux vocaux clairs chantés par Dany himself ! L’effet est réussi, il suffit de jeter une oreille sur « Cemetary And Sundown » , « The Fœtus Of a New Day Kicking » ou « Tonight In Flames » pour s’en convaincre. Ils apportent un surplus de mélodie à une musique qui ne cesse de l’être de plus en plus – mélodique. On note également un guest de renom en la personne de Ville Vallo du très controversé HIM qui pousse la chansonnette sur « Byronic Man ». Que serait Cradle Of Filth sans ses vocalistes féminines ? On retrouve ici une charmante demoiselle en duo sur « Under Huntress Moon » dans un style très heavy, très loin des chanteuses lyriques habituelles ainsi que tout au long de la reprise de la chanson pop « Temptation » totalement dépoussiérée.

Cradle Of Filth est aujourd’hui une valeur sûre du métal mélodique c’est pour cela qu’il me faut être sévère sur ma critique de son nouveau disque. Techniquement sans faille et doué d’une qualité d’écriture remarquable, « Thornography » ne pêche pas uniquement par son manque d’évolution mais également par son manque de moments forts. Il s’agit finalement d’un album assez éphémère.

...TeRyX...

0 Comments 15 octobre 2006
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus