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Un petit retour en arrière s'impose. C'est un an avant ma naissance, soit en 1986 que se forme Bolt Thrower, une formation de death métal venant de Grande-Bretagne. Nous avons ici affaire à une formation qui déjà à l'époque défrayait la chronique. Enfin, quand même pas, disons juste que le fait que leur bassiste soit une femme troublait les metalleux les plus endurcis. Nous avons donc une formation mixte, qui ne lésine pas sur les moyens pour en mettre plein la vue avec sa musique. En 2005, soit quatres années après son dernier album, Bolt Thrower tente de revenir avec un Those Once Loyal qui se révèle un peu juste pour tenir tête à une rude concurrence.

Tout d'abord, c'est avec ce dernier album que je découvre cette vieille formation de métal extrême. Ainsi ce groupe n'a aucune valeur sentimentale à mes yeux et mon jugement ne sera pas altéré par un quelconque sentiment conservateur ou quoique ce soit du style.
Bolt Thrower joue un metal assez unique dans le style, une musique que l'on s'accorde à qualifier de death métal. Pour être précis, le groupe oeuvre dans un registre dit "war métal". Pourquoi? Hé bien les paroles sont toutes portées sur un unique et même sujet: la guerre. De même les mélodies et riffs illustrent des batailles aux milles facettes guerrières, le tout en mélodie bien évidemment. Des mélodies rouleaux-compresseurs formées de riffs précis et racés, malheureusement peu originaux. En fait, Bolt Thrower pourrait se rapprocher de la musique d'un Amon Amarth, sans le côté viking prépondérant chez ces derniers.

Dans les deux cas, nos obtenons une musique incroyablement rythmée et guerrière qui évoque pour seuls sentiments une envie de confrontation et de bataille. Un ensemble pas énormément technique, en effet, la musique du groupe se montre très facile d'accès. De même les structures ne sont pas super recherchées, la batterie assure une rythmique puissante sans faire preuve de finesse ni d'un véritable feeling. A dire vrai, l'album dure un peu moins de 40minutes et semble ne former qu'un tout trop homogène. Il y a 9 compositions et je dois dire qu'après une quinzaine d’écoutes, je n'arrive toujours pas à les différencier les unes des autres. Je serais même bien incapable d'en citer une meilleure que l'autre.

En fait, Bolt Thrower fait partie de ces groupes qui utilisent une même recette depuis bientôt 20 ans dans la peur de perdre ses fanatiques. Le groupe sert exactement la même chose à chaque album, sans tenter de varier sa musique, ni même d'y inclure de nouveaux éléments. Les compositions elles-mêmes se montrent incroyablement linéaires et parviennent à lasser incroyablement rapidement. Pour ne rien arranger, Karl Willetts (le vocaliste) possède une voix death de chez death. C'est-à-dire une voix gutturale, provenant des entrailles, le genre de voix qui ennuie par un manque de puissance, de mélodicité et d'émotion évidente.

Je risque de paraître irrespecteux envers un groupe de cet acabit, un groupe qui a acquis ses lettres de noblesse et qui 20 ans après sa formation reste au top de la scène extrême mondiale, mais je m'ennuie ferme à l'écoute de cet album. Je ne trouve rien d'accrocheur, de joli, voire d'intéressant à la musique de Bolt Thrower. Un manque total d'émotion, aucun refrain ne vaut le coup, et la technicité en est réduite à son plus simple appareil: des riffs pauvres et puissants agrémentés d'une basse métallesque (c'est-à-dire sans grand intéret), une batterie limitée, très peu de solos et évidemment aucuns claviers mélodiques. L'ensemble manque d'accroches et se montre bien trop monotone pour pouvoir faire face aux petits jeunes du milieu !

Avis aux lanceurs de boulons, il serait peut-être temps de vous réveiller ! Je suis incroyablement déçu par cet album, heureusement que la production suit, sinon il n'y aurait rien à sauver de ce disque. On s'ennuie pendant près de 40 minutes. Un album qui n'a rien pour lui, si ce n'est quelques riffs bien trouvés, et encore. Je ne conseille pas, vous pouvez passer votre chemin, le death mélodique a bien mieux à proposer en ce moment.

...TeRyX...

0 Comments 01 novembre 2005
Whysy

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