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Après un premier album de qualité et un EP qui m’avait littéralement enchanté, je décidais de poursuivre chronologiquement les aventures de ce groupe, relativement méconnu, et pourtant incontournable pour les sincères amateurs de pagan/viking Metal, et l’un des fers de lance de la scène allemande, de plus en plus prolifique en la matière.


Et si « Thuringia » commence bien fort avec une introduction épique à souhait et un « Die kelten » assez prenant, on sera presque surpris de l’absence quasi-totale d’évolution depuis « Die Ewingen Steine » ! Aucune trace du superbe intermédiaire qu’était « Buchonia », plus d’instruments folk ni de voix féminines, le groupe nous offre ici la véritable suite de son premier opus. Pourquoi changer de recette, une fois que l’on a obtenu un bon résultat ? Seule progression notable, un son plus mûr…Et, il faut bien le reconnaître, les ingrédients de ce gros gâteau pagan paraissent cette fois-ci mieux dosés, sans transiger sur la qualité de composition, au moins équivalente si ce n’est meilleure qu’elle n’était sur le premier album. Miam !

Premier point fort, les claviers, impériaux tout au long de cet album. Rehausseurs d’ambiances, assurant ponctuellement les leads (toujours superbes), ils s’avèrent parfaitement dosés et intégrés à la musique, protéiformes, changeant de son à chaque instant, ce qui permet d’éviter la lassitude. Ni envahissants, ni trop timides, ils apparaissent simplement comme une composante essentielle et personnelle du son massif et compact que propose Menhir.

Autre indéniable qualité, les changements constants de tempo et d’ambiances. Proposant des passages plus lents, épiques à souhait, tout à fait viking dans l’esprit (les superbes breaks d’ « Einherjer » ou encore « Schwertes Bruder »), et des accélérations typiquement black et plus agressives que jamais (l’ouverture de « Thuringia », et son cri grind !), Menhir sait varier son propos tout en gardant une forte cohérence. Voilà l’une des qualités que l’on recherche toujours chez ce genre de groupes, qui doivent éviter l’écueil de la monotonie ou des répétitions pour convaincre…

Le chant non plus n’a pas évolué d’un pouce, la voix d’Heiko alternant toujours entre chant clair, grave et exalté, et chant black bien rauque et puissant, parfaitement exécuté. Et certains titres de s’avérer à nouveau des hymnes irrésistibles ! La très bonne « Die Kelten » et ses riffs inspirés, et surtout l’instrumental, absolument magnifique, à coup sûr l’un de mes morceaux préférés sur toute la discographie du groupe… Leads enchanteurs, montée en puissance, et cette divine harmonie entre guitares et claviers… Tout simplement émouvant et magique ! A noter que « Thuringia » se conclut sur une reprise de Bathory « Woman of dark desires ». Je ne connaissais pas l’original de ce morceau, issu d’un des albums les plus violents et emblématiques de la formation suédoise, mais j’ai trouvé cette reprise très bonne !


En bref, ce deuxième opus s’avère bel et bien l’album de la confirmation. Sans paraître en aucune façon novateur, Menhir y affirme fièrement de son identité, et n’apparaît pas comme « un groupe en trop » mais plutôt comme l’une des perles rares de la scène pagan/viking allemande. Je ne me lasse pas de me passer leur discographie… Voici en tout cas le potentiel de cet excellent groupe confirmé de belle manière sur cet album qui, j’en suis sûr, ravira les fans du genre.


Gounouman

0 Comments 12 octobre 2007
Whysy

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